Pour soutenir la Transition et rester conforme à sa vision politique, l’ex maire de Gao, Sadou Harouna Diallo, précédemment 1er vice-président de la CODEM, a démissionné de son poste.
Démissionné de son poste de 1er vice-président de la Convergence pour le Développement du Mali(CODEM), l’ex maire de Gao, Sadou Harouna Diallo, explique les raisons qui ont motivé son départ du parti de la quenouille.
« Ces 3 derniers mois, le président du parti Housseini Amion Guindo commence à fléchir, il ne me concerte pas sur de grande décision. Il fait des dérives politiques. C’est vrai qu’il respecte ma modeste personne, mais il n’a aucune considération politique sur moi », explique Sadou H. Diallo, ex maire de Gao.
La goutte d’eau qui a débordé le vase entre les deux compagnons, selon l’ancien maire, c’est l’arrivée de Housseini Amion Guindo à la tête du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, composé de plus de 70 formations politiques, dont il n’apprécie guère, politiquement, certains responsables.
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Homme d’affaires, propriétaire de nombreux hôtels à travers le pays, le désormais ex 1er vice-président de la CODEM, 67 ans, précise qu’il a quitté le parti de la quenouille, mais pas la politique. « Quitter la politique, c’est trahir ma progéniture », lance –t-il. Selon lui, il n’est pas question non plus d’aller déposer sa valise dans une autre formation politique. Mais, Sadou Diallo a une mission : lancer un vaste mouvement de soutien à la transition.
« Mon intention, c’est d’accompagner cette transition. Je n’accompagnerai pas quelqu’un qui veut aller aux élections dans ces conditions présentement. Je suis Assimi, je suis Choguel dans ce qu’ils sont en train de faire », a-t-il tranché.
Avec 42 ans de carrière politique, Sadou H. Diallo est convaincu que la politique n’est pas une religion. A ses dires, c’est une question de vision politique, de cohérence et d’idéologie. « J’ai toujours géré les partis politiques. Quand on ne se reproche rien dans un parti, on peut démissionner 20 fois. Toutes mes démissions ont une raison », reconnait-il.
Bien que démissionné de la CODEM, Sadou H. Diallo, le ‘’self-made man’’, un titre qu’il s’est fait renommé, a beaucoup de l’estime pour Housseini Amion Guindo, président national de la CODEM. Pour lui, Poulo est un nationaliste. Il est l’un des seuls responsables politiques resté blanc.
Ousmane Morba
L’Observatoire