Dans l’optique de réduire la part de la production thermique et permettre à la société énergie du Mali (EDM) de satisfaire la demande croissante des populations en électricité, il est nécessaire de passer par un changement mix énergétique qui consiste à investir dans les énergies renouvelables, notamment l’hydroélectricité et le solaire. D’où le Salon des investisseurs pour l’énergie au Mali (SIEMA) qui se tient depuis hier mardi 21 février 2023 au centre international de conférence de Bamako.
L’ouverture du SIEMA dont le thème : « Investir pour améliorer le Mix énergétique », a été présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement. C’était en présence du Ministre de l’Economie et des Finances, Alousseini Sanou, du Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, du Directeur général de l’Energie, Kouréissi Konaré, de la directrice nationale de l’énergie, Mme Aminata Fofana, des diplomates, des partenaires et investisseurs de l’EDM-SA.
Cette première édition du salon vise à mobiliser 580 milliards de FCFA auprès des investisseurs avec l’appui des autorités et la disposition des partenaires pour la réalisation des futurs projets.
Le projet mix énergétique intervient pour appuyer l’EDM qui fait face aux difficultés dans la fourniture de service électrique de qualité aux grands nombres de ses clients qui ne cessent de s’accroitre.
En effet, il est indispensable de s’engager vers de nouvelles dynamiques d’investissement dans le sous-secteur de l’électricité afin de réduire la part de la production thermique, qui impactent négativement la résilience financière et la capacité à l’EDM de satisfaire une demande toujours croissante.
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« Un changement du Mix énergétique s’impose, obligeant à accorder une part plus importante aux énergies renouvelables, à savoir l’hydroélectricité et le solaire. Pour ce faire, et conformément aux engagements pris par l’Etat et les acteurs du secteur, il a été initié un vaste plan d’investissement pour l’exploitation des gisements d’énergies renouvelables disponibles sur le territoire national, et pour la construction de lignes de transport et de distribution d’électricité afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’étendre la desserte à l’ensemble des couches sociales du pays », a expliqué le directeur de l’EDM.
Ce plan de développement du sous-secteur de l’électricité pour la période 2022-2026 a été approuvé, faut-il le rappeler, le 30 mars 2022 par le Conseil des ministres. Selon le directeur général de l’EDM, Kouréissi Konaré, « cette rencontre a été aussi l’occasion de réunir les partenaires et investisseurs engagés aux côtés de l’Etat du Mali dans sa politique de développement du sous-secteur de l’électricité pour échanger et faire des propositions, afin d’appuyer davantage la société Energie du Mali en vue de parvenir à la réalisation de ses projets prioritaires dans les domaines de la production, du transport et de la distribution ».
Le ministre d’Etat, Abdoulaye Maiga, conscient des difficultés qui compromettent les acquis de l’EDM dont ceux d’investissements dans les installations de production de transport et de distribution, a promis l’engagement du gouvernement à fournir l’énergie de qualité et assure la sécurité de l’énergie.
Ainsi, la revalorisation indispensable de la politique de production grâce à l’amélioration du Mix énergétique passera davantage par le renforcement de la production solaire, en seulement quatre (4) années, de 3% du mix en 2022 à plus de 22% en 2026.
A noter que les trois (3) secteurs clés de l’EDM sont : la production, le transport et la distribution. Ce sont là les préoccupations qui constituent les préoccupations majeures qui seront soumises à l’examen des investisseurs et autres partenaires.
Oumar Sawadogo
Le Soft