Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont été imposées. Parmi celles-ci, la fermeture des frontières ravive la crainte au sein de la population.La position géographique du Mali fait en sorte qu’il reste fortement dépendant de ses voisins. En effet, étant enclavé, notre pays fait transiter ses approvisionnements à travers les ports de ses voisins qui sont la Côte d’Ivoire et le Sénégal. La rupture de tout lien avec le Mali soulève la crainte au sein de la population. Par le passé, ces mêmes sanctions avaient été appliquées contre notre pays et cela avait soulevé une certaine panique dans la capitale malienne. Le sommet d’Accra au Ghana a listé des nouvelles mesures contre le Mali ne feront qu’empirer une situation déjà compliquée. Pour bon nombre de personnes, cette fermeture des frontières terrestres rime avec la future flambée des prix des denrées alimentaires et des produits de premières nécessités. Les différentes personnes interrogées émettent un commentaire unanime c’est-à-dire l’augmentation dans les jours à venir du prix des produits sur le marché dans un contexte où le Mali traverse le pire moment de son existence. A LIRE AUSSI
Daouda Sangaré, vendeur d’essence reste sceptique et affiche sa crainte. Selon lui, cela ne fait aucun doute que le prix de l’essence qui coûte actuellement 700 FCFA le litre monte en flèche avec les nouvelles sanctions infligées contre notre pays. « Nous avons vu lors de la fermeture précédente que le prix des carburants étaient montés, donc je suis sûr que cette fois-ci, ça sera pareil. J’ai donc décidé de faire des approvisionnements juste au cas où la situation va déraper », a déclaré notre interlocuteur. Outre le carburant, Mamadou Simpara, propriétaire d’une alimentation en commerce général, affiche la même inquiétude. Il pense que la CEDEAO n’a aucune estime pour le Mali, pire cette institution a pour mission d’étouffer le peuple malien. Pour lui, le gouvernement actuel a tout mis en œuvre pour stabiliser les prix sur les marchés mais cette situation sera fortement perturbée. « Nous essayons de vendre nos produits à des prix raisonnables. Cependant, ces sanctions contre notre pays vont sûrement compliquer la situation. Les frontières étant fermées, nous allons commencer à manquer de tout. Sincèrement, je suis très inquiet », a-t-il lancé. Cette inquiétude est partagée par Bourama Bengaly, travailleur communautaire. Selon lui, la suspension des aides en faveur du Mali va provoquer l’interruption des activités de plusieurs ONG qui contribuent au développement communautaire du Mali. « La plupart des financements qu’on reçoit provient de l’extérieur et je suis certain qu’avec cette mesure de la CEDEAO, les choses vont se compliquer davantage. Sans financement, plusieurs de nos ONG vont cesser de fonctionner ». Hawa Traoré L’Observatoire |