Sur toutes les lèvres, la question sur la responsabilité de la mort de Soumeylou Boubèye Maïga revient. Mais, en dehors de Chérif Koné, Kassim Tapo, Ras Bath et lundi dernier l’épouse de Soumeylou, nul n’a osé indexer ou désigner un responsable à la mort du Tigre que Chérif Koné assimile à une « tragédie judiciaire ».
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SBM, un an après : Mort ou assassiné ?

Un an après sa disparition en détention, l’image de Soumeylou Boubèye Maïga plane sur les deux rives du fleuve Niger à Bamako, mettant dos à dos magistrats, politiques, proches et adversaires. Le Tigre est-il mort de sa belle mort ou assassiné ?

Alors que le bouillant magistrat Chérif Koné et l’Avocat Kassim Tapo imputent aux responsables de la Cour suprême la responsabilité de ce qui est arrivé à l’ancien premier ministre sans que cela n’irrite la justice, Ras Bath qui prend la parole à la conférence nationale du parti Asma subit les courroux de la justice l’accusant de simuler une infraction. Depuis, il est placé sous mandat de dépôt en attendant son jugement dans la première quinzaine de juin 2023.

Sur toutes les lèvres, la question sur la responsabilité de la mort de Soumeylou Boubèye Maïga revient. Mais, en dehors de Chérif Koné, Kassim Tapo, Ras Bath et lundi dernier l’épouse de Soumeylou, nul n’a osé indexer ou désigner un responsable à la mort du Tigre que Chérif Koné assimile à une « tragédie judiciaire ».

Que serait-il advenu si les médecins de SBM qui avaient requis une évacuation sanitaire à l’extérieur avaient obtenu gain de cause ? Quel serait le niveau du débat si SBM venait à perdre la vie au cours de son évacuation ?

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De toute évidence, les témoignages de Chérif Koné, les remords exprimés ça et là  et « la nullité même de la procédure qui devrait être engagée par la Haute Cour de Justice », selon Me Tapo, sont des éléments qui accroissent la thèse des mauvaises langues.

La récente sortie de Ras Bath qui évoque « la non assistance à personne en danger », pour aborder le refus de faire évacuer le défunt et la sortie osée de Mme Maïga Gogo Guindo, l’épouse de Soumeylou qui accuse ouvertement les trois premiers responsables de la Cour Suprême d’avoir « assassiné » son défunt époux ne sont pas pour arranger les choses. Reste que jusqu’ici, les accusations vont crescendo. Ce qui laisse croire que même mort, SBM n’a pas dit son dernier mot. Histoire de donner raison à Nietzsche qui disait : « Que celui qui veut tuer son adversaire considère si ce ne serait pas là une façon de l’éterniser en soi-même». Reste que jusqu’ici la justice n’a pas ouvert une enquête pour rechercher l’auteur de la mort ou de l’« assassinat » supposée de Soumeylou qui est officiellement mort de suites d’une maladie.

I.T

Source : Le Soft

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