Le site du nouveau siège de la BNDA est situé juste derrière l’ancien et le bureau du Vérificateur général. Depuis plusieurs jours voire des semaines, l’attribution du marché de construction est butée à un scandale d’un autre genre. Des mains qui tirent malicieusement la ficelle à leur propre profit, ont jeté leur dévolu sur Wietc Mali, une entreprise chinoise pour les gros œuvres.
Le problème n’est pas qu’il s’agit d’une entreprise chinoise. Sinon plusieurs d’entre elles raflent légalement à longueur de journée des marchés dans notre pays. La déconvenue fondamentale est que Wietc est forclos sur tous les points du cahier de charge relatif au dossier d’appel d’offre (DAO).
Le DAO recommande à l’entreprise attributaire, de justifier 3 années d’impôts certifiés : 2015, 2016, 2017. Or, en regardant la liste des entreprises travaillant au Mali dans le répertoire de l’Agence de promotion industrielle (Api), on constate que Wietc n’a été créée que le 26 janvier 2018. Les travaux similaires, Wietc n’en a point exécuté au Mali puisque qu’elle n’a pu fournir aucun élément de preuve à cet effet. Au contraire, selon nos informations, elle avait même déjà été disqualifiée récemment dans d’autres marchés de construction de siège de banque de la
banque. Wietc a juste eu comme référence d’avoir déjà réalisé des ouvres au Sénégal. Un autre élément qui démontre la mascarade grotesque derrière cette machination, c’est que sur l’organigramme de Wietc internationale basée en République de Chine, seuls le Togo et le Sénégal abritent des filiales en Afrique de l’Ouest. Elle n’est pas du tout représentée au Mali.
La BNDA est une banque à capitaux majoritairement malienne, même si la France y est associée. Il est donc inconcevable que des entreprises locales et même étrangères qui emploient régulièrement des Maliens, renflouent les caisses du trésor public en payant leurs impôts et taxes, soient discriminées injustement au profit d’une grande inconnue.
La question que l’on se pose est de savoir, qui est derrière Wietc Mali pour faire passer la couleuvre aux plus méritants ? Il nous revient à la suite d’investigations poussées, que certains cadres de la BNDA (pas tous bien sûr), l’ingénieur qui pilote le DAO et même d’anciens directeurs généraux de la structure jouent en douce à la manœuvre pour des intérêts inavoués.
Correspondance particulière