La Confédération des États du Sahel (AES) a annoncé ce lundi 8 décembre 2025 qu’un avion militaire nigérian de type C130 a été contraint à l’atterrissage d’urgence sur le territoire burkinabè, soulevant de graves préoccupations quant à la sécurité et à la souveraineté de l’espace aérien confédéral.
Dans un communiqué officiel signé par le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition du Mali et actuel Président en exercice de l’AES, la Confédération a informé l’opinion publique qu’un appareil de l’Armée de l’Air de la République Fédérale du Nigéria a atterri d’urgence à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso, suite à une « situation d’urgence en vol » alors qu’il évoluait au-dessus du territoire burkinabè. L’avion transportait deux (02) membres d’équipage et neuf (09) passagers, tous militaires.
L’enquête immédiatement ouverte par les services burkinabè compétents a révélé un fait alarmant : l’absence totale d’autorisation de survol pour cet appareil militaire.
La Confédération des États du Sahel a réagi avec la plus grande fermeté à cette situation, qualifiant l’incident de « violation de son espace aérien et de la souveraineté de ses États membres. »
« Face à cet acte inamical mené au mépris du droit international et des règles internationales d’aviation civile et/ou militaire, les dispositions sont prises pour garantir la sécurité de l’espace aérien confédéral, la souveraineté et l’intégrité territoriale de ses États membres, ainsi que la sécurité des Populations de la Confédération AES », indique le communiqué.
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L’incident a provoqué une montée en tension sécuritaire. Sur instruction des Chefs d’État de l’AES, les autorités confédérales ont réaffirmé leur détermination à protéger leur ciel.
Les défenses aériennes et antiaériennes de l’espace confédéral, déjà en alerte maximale depuis la Déclaration du Collège des Chefs d’État en date du 22 décembre 2024, ont reçu l’autorisation de prendre des mesures extrêmes. Elles ont été « autorisées à neutraliser tout aéronef qui violerait l’espace confédéral », signale le communiqué.
L’AES appelle le Nigéria à fournir des explications sur cette violation non autorisée, soulignant la gravité de l’acte et ses potentielles conséquences sur la stabilité régionale. La sécurité de l’équipage et des passagers est assurée sous surveillance burkinabè en attendant la suite des procédures.
Cyril Roc DACK / Icimali.com





