Du 20 au 28 juin 2018, un sondage d’opinion a été réalisé sur plus de 5 525 personnes âgées de plus de 18 ans par l’ingénieur statisticien Sidiki Guindo à propos de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Dans ses résultats, les candidats Ibrahim Boubacar Keita, Soumaila Cissé et Cheick Modibo Diarra arrivent en tête.
La démocratie, dans son principe, se veut des supports pour son avancée intéressante. Parmi les réalités liées aux élections des présidents, il y a ce que l’on appellerait « les prétentions statistiques » pour éveiller non seulement les peuples, mais aussi les candidats. Le Mali n’est pas en reste et l’ingénieur Sidiki Guindo se met à l’œuvre.
Selon le sondage qu’il a réalisé, la population malienne reste jusqu’alors en majorité indécise en ce qui concerne le choix d’un candidat. Mais à l’état actuel des choses, il faut estimer, selon le résultat, quand bien même il reste moins ponctuel, que le président Ibrahim Boubacar Keïta, le très actuellement contesté par d’aucuns, pourrait arriver en première position. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra viendra rivaliser à la deuxième place avec le chef de file de l’opposition, Honorable Soumaïla Cissé.
A en croire les données de ce sondage, l’actuel chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, arriverait en tête au 1er tour avec au minimum 28.29% et son score ne dépassera pas 38.26%. La 2ème place se disputera entre l’Honorable Soumaïla Cissé qui aura au minimum 16,07% et 25,14% au maximum, et le candidat Cheick Modibo Diarra qui aura 15,91 et 27,06% au maximum, selon le sondage.
Parlant des autres candidats dont Modibo Sidibé, Oumar Mariko, Aliou Boubacar Diallo, Modibo Koné, Mohamed Aly Bathily, Harouna Sankaré, Dramane Dembélé, Housseini Amion Guindo, ils auront chacun moins de 4.5%. Donc, le président du Mali, selon ce sondage, viendra du trio IBK, Soumaila Cissé et Cheick Modibo Diarra.
La population malienne plus démotivée qu’en 2013, laisse voir une possibilité de réalisation d’un score pléthorique de certains candidats dans les milieux ruraux. Puisque dans les régions de Sikasso et Ségou le chef de l’Etat aura une bonne longueur d’avance sur les autres candidats, contrairement à Bamako et Koulikoro où les choses s’annoncent très sombres pour lui.
La bataille de l’intérieur du pays se fera entre le chef de file de l’opposition et l’ancien Premier ministre. Ce sera peut-être, selon le sondage, désormais une bataille d’expérience, d’influence ou encore d’image. Sinon le bras de fer ne sera pas une promenade de santé.
Boureima Guindo
Source: Le Pays