Le gouvernement Soumeylou Boubeye a mis le chapeau bas pour une opposition républicaine qui vient d’assener une leçon de démocratie à la majorité au pouvoir. Gouvernement et partis politiques de la majorité sont finalement d’accord sur le fait que l’opposition est à son bon droit de battre le pavé pour exprimer sa volonté d’alternance par le moyen d’élection présidentielle transparente et crédible, et d’accéder aux média publics ou d’Etat, au même titre que la majorité présidentielle. Du coup il est reconnu à la Coalition pour l’alternance et le changement, qu’il n’y avait aucune raison valable de l’empêcher de marcher le 2 juin dernier, que le gouvernement d’IBK a eu tort de lâcher dans les rues de Bamako, des policiers qui s’acharnaient à gazer, matraquer et porter atteinte à l’intégrité physique des manifestants, en utilisant des moyens acquis grâce à nos impôts.
En recevant des leaders de l’opposition et de la majorité, sous les regards du représentant du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif et du haut représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Bouyoya, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga semble retrouver la voie de la rédemption. Il accède à la requête pressante de l’opposition du dialogue et des concertations. La marche du 8 juin ne sera pas interdite, et une mise en garde ferme est faite à tout projet de contremarche ce 8 juin. Que fera l’opposition de sa raison déclarée d’autorité. La Coalition doit d’abord et avant tout réussir sans faute la marche de ce vendredi, qui du reste sera hautement sécurisée par les forces de l’ordre.
B Daou
Source: Le Républicain