Hier fin détracteur des réformes politiques institutionnelles du régime de IBK, le président du PARENA fait de nos jours, figure de proue des défenseurs de perspectives en cours au sujet des mêmes réformes.
La journée de réflexion sur les Termes de références du dialogue politique inclusif du samedi 31 Août dernier, organisée par la branche dissidente du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) permet de savoir davantage sur la posture de Tièbilé DRAME. Ni plus ni moins, le Président du PARENA, nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale entretient non seulement le flou, celui d’avoir un pied à l’opposition malgré qu’il partage la même table du conseil des ministres avec le Président IBK, mais aussi et surtout, il se dresse en véritable défenseur des futures réformes politiques et institutionnelles.
Malgré qu’il se réclame de « l’opposition, qui, au regard des circonstances historiques dans lesquelles le pays se trouve, a décidé de travailler avec la majorité, avec le président de la République, avec le Premier ministre pour aider à résoudre les problèmes du pays », le Bélier Blanc garde un pied à l’opposition. « Personne ne peut dire qu’il est plus opposant que nous », a-t-il soutenu. Une poudre aux yeux de ses détracteurs et/ou anciens camarades de la branche radicale de l’opposition.
Devant Djibril Tall du FSD-SAP et Oumar Hamadoun Dicko, Tièbilé DRAME a clamé haut et fort que son entrée au gouvernement à la suite de la signature de l’accord politique de gouvernance, répond à la main tendue du Président de la République. Pour se justifier, le chef de la diplomatie malienne martèle qu’au lendemain de l’élection présidentielle, 19 candidats ont publié un document demandant des réformes politiques et institutionnelles pour le confort de la démocratie, en disant que ces réformes doivent se faire dans un cadre d’une large participation des acteurs politiques.
« L’idée d’un dialogue national pour baliser le chemin de la sortie de la crise est venue du FSD. L’idée d’un accord politique est venue du FSD. C’est le FSD qui a fourni les éléments d’un accord politique dès le 20 avril. La paternité du dialogue politique revient au FSD », a-t-il clamé.
Avant d’inviter le FSD dissident à participer au Dialogue Politique inclusif: « Il reste qu’avec l’accord politique de gouvernance, nous nous acheminons vers ce que nous recherchions, ce que nous voulions. Au moment où nous acheminons vers ce que nous avons demandé, exigé, souhaité, il est normal que nous nous retrouvions pour préparer cela ».
En défenseur ardent du Dialogue politique Inclusif, le mi opposant mi ‘’mouvancier’’ a argué que le processus ‘’est du concret.
«Ne boudons pas cet événement majeur pour le pays. Faisons en sorte que le Dialogue Politique Inclusif soit un moment de grand départ. L’Accord d’Alger, c’est le respect de l’Unité nationale, du Drapeau national, c’est l’Armée nationale reconstituée. Les conditions sont réunies pour que les Maliens fassent un diagnostic de la crise, des réformes institutionnelles…Depuis la conférence nationale de 1991, le pays n’a pu eu un tel moment de se pencher ensemble sur les crises de notre pays, de faire des diagnostics, de proposer des solutions», défend l’ancien opposant devenu ministre.
Et Tiébilé de lancer une alerte à ses camarades d’hier du FSD qui campent sur leur position de bouder ce grand rendez-vous : « Je dis clairement à nos camarades qui n’ont pas signé l’accord politique de gouvernance, qu’il ne faut pas qu’ils commettent l’erreur de rater le rendez-vous du dialogue national » Sincérité ou leurre, Tiébilé joue bien son rôle ?
D.C.A
Le Soft