Avec le front social en ébullition en France, la toute première visite du Premier Ministre français, Edouard Philippe, reste sujette à caution. Celle-ci risque d’être reportée à une date ultérieure.
Mardi dernier, les cheminots français ont entamé une grève, très dure contre la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement français, notamment la suppression de l’embauche au statut de cheminot, l’ouverture à la concurrence ou encore la transformation de la SNCF en société anonyme. Ces mesures sont aux yeux des syndicats les prémices d’une future privatisation.
Or, les syndicats exigent toujours une « autre réforme » de l’entreprise que celle proposée par l’Etat. Faute d’attente, les syndicats se sont lancés dans un mouvement de grèves intermittentes, perturbant le trafic ferroviaire dans toutes les régions : un TGV sur huit et un TER sur cinq sont en moyenne opérationnels.
Il en est de même pour le mouvement de grève à Air France, qui en 4ème jour de grève en 10 semaines, perturbe le trafic aérien à Pôle Caraïbes. En cause, la question des augmentations salariales.
Le personnel gréviste de SNCF et d’Air France annoncent de nouvelles perturbations. C’est dans ce contexte noir qu’est prévue la visite du premier Ministre français, Edouard Philippe, les 7 et 8 avril prochain au Mali.
Le climat social actuel en France va t’il permettre à l’illustre hôte de notre pays d’effectuer sa toute première visite en Afrique et au Mali ? Édouard Philippe reporterait il son déplacement à Bamako et à Gao comme il était prévu pour les 7 et 8 avril 2018? C’est là toute la question qui mérite d’être posée!
Selon certaines sources, cette visite pourrait être reportée en une date ultérieure, car le contexte ne s’y prête pas.
DACK/icimali.com