Dans les propos à lui attribués par canaux médiatiques, l’ancien président Moussa Traoré reconnait avoir été chez le Chérif de Nioro pour discuter de la situation, mais dit n’avoir été « commissionné » par quelqu’un. Faut-il le croire, pas forcément et en voici une bonne raison.
C’est dans un appareil de l’armée de l’air que s’est fait transporter le général ancien président du Mali à Nioro du Sahel pour, dit-il, aller voir celui avec qui il partage une vieille amitié depuis 1968, 50 ans nets. Un ancien président dans un avion de l’armée nationale, rien d’anormal, mais, le déroulé et le contexte des faits en disent long sur la véracité des propos du général Moussa Traoré soutenant qu’il n’y a été envoyé par personne.
L’argument trouvé par l’ancien dictateur du Mali est qu’il se voit dans l’obligation de réagir au regard de « l’état dans lequel » se trouve présentement le pays. Et alors, s’interroge-t-on, qu’en est-il le lien avec le Cherif de Nioro ? Ministre ou ambassadeur ? Rien de tout ceci. Il ne s’agit que d’un leader religieux dont le seul apport dans pareilles situations ne peut se limiter qu’à faire des bénédictions pour le pays. Et cela, GMT pouvait le lui demander par un simple coup de fil.
Encore des interrogations, et toujours parlant de l’état actuel du pays, où étaient les deux amis en 2012 quant le pays était à feu et à sang ? Et pourtant GMT prend Dieu en témoin : « Je n’ai été commissionné par qui que ce soit. Je suis parti de mon propre gré et c’est une initiative personnelle. L’état dans lequel notre pays doit me pousser à réagir. Dieu est mon témoin, personne ne m’a commissionné ! Je ne peux pas rester de marbre devant les grands défis auxquels mon pays fait face, après avoir gouverné pendant toutes ces années ce pays », rapporte notre confrère « 22-Septembre », citant une « radio de la place ».
En clair, et sauf si ce n’est que dans le dessin d’insulter l’intelligence collective, l’ancien président Moussa Traoré aurait dû s’abstenir de tout commentaire sur ce déplacement du 1er novembre 2018 à Nioro du Sahel. Parvenir à faire la paix entre les gouvernants actuels et le Chérif serait à son honneur en tant qu’humain. Alors qu’il l’avoue !
La Sirène
