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Le ministre Malick Coulibaly a la troisième conférence annuelle des responsables des prisons a Sikasso : « L’Administration pénitentiaire a changé de visage dans notre pays »

La troisième conférence annuelle de l’Administration pénitentiaire s’est tenue à Sikasso du 28 au 30 novembre dernier. Dans la capitale de Kenedougou, le Ministre Coulibaly s’est réjoui des conditions créées pour l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée. « L’Administration Pénitentiaire a changé de visage dans notre pays », a-t-il souligné.

A Sikasso, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la troisième édition de la conférence annuelle de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a estimé que les réformes en cours permettent d’envisager l’avenir avec beaucoup d’optimisme à travers notamment la Loi d’orientation et de programmation pour le développement du secteur de la justice instruite par le Président de la République et déjà à l’agenda de notre Assemblée nationale.

De la mise en place d’une politique nationale pénitentiaire à la réalisation d’infrastructures modernes en passant par le renforcement des ressources humaines, nombreux sont les chantiers devant permettre de faire de l’Administration et de l’Education Surveillée dans notre pays un des services dont le rayonnement s’étend largement au-delà de nos frontières.

La construction de la nouvelle Maison Centrale d’Arrêt de Bamako délocalisée à Kénioroba est un signal fort pour cette dynamique qui doit se poursuivre par la mise en place de pôles de détention, à travers le pays, dont les capacités d’accueil permettront une plus grande marge de régulation du système carcéral de manière à réduire au maximum les risques de surpopulation carcérale.

«Notre conviction demeure que les conditions de détention dans les centres pénitentiaires reflètent, pour une large part, les conditions générales dans lesquelles travaillent les agents chargés de leur surveillance.

Oui, une Administration respectueuse des droits des personnes détenues est, avant tout, une Administration travaillant dans des conditions descentes », reconnait-il.

Cependant, précise le ministre, le respect des droits des personnes détenues requiert également des comportements et  des méthodes de travail devant épouser la déontologie et l’éthique qui encadrent l’exercice de la profession.

Aux personnels de l’Administration pénitentiaires, le ministre dira ceci : « Vous exercez une profession noble ! ».

S’expliquant à travers les propos  d’Albert Camus : «  nous ne pouvons juger du degré de civilisation d’une nation qu’en visitant ses prisons ». Le ministre Coulibaly dira que les responsables de l’administration pénitentiaire ont entre leurs mains le baromètre de notre civilisation.

 Il faut noter que le thème retenu pour cette troisième édition de la Conférence annuelle de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée est : « Pour une Administration Pénitentiaire respectueuse des Droits des personnes détenues ».

Un thème qui cadre parfaitement, selon le ministre, avec la vision du Gouvernement de la République du Mali, sous les orientations du Président de la République, quant à la nécessité de créer les conditions pour une Administration moderne et performante, à hauteur des défis auxquels notre pays doit faire face.

Pour lui, les défis auxquels font face l’Administration Pénitentiaire et l’Education Surveillée sont connus et nécessitent la mobilisation des moyens de l’Etat avec l’appui des Partenaires.

Il s’agit entre autre de la réhabilitation et la construction de nouvelles maisons d’arrêt, la finition très prochaine des travaux de construction de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako délocalisée à Kénioroba, la poursuite du projet « Prison Mandela » et l’aboutissement des réformes législatives et réglementaires permettant de relever les défis liés notamment à la surpopulation carcérale, la sécurisation des établissements, l’amélioration des conditions de détention et l’amélioration des conditions de travail du personnel.

Ousmane MORBA

L’Observatoire

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