Sécurité

Région de Mopti : Les assaillants paradent, le ministre Salif se tient à carreau

Le général Salif Traoré a montré ses limites face aux députés maliens qui voulaient savoir qui sont les assaillants ayant endeuillé le village d’Ogossagou le 23 mars et bien d’autres avant. Chose grave, le ministre de la Sécurité intérieur n’a pas été capable de dévoiler l’identité des assaillants malgré la présence de ses hommes sur le terrain depuis plusieurs mois afin de sécuriser la population sans défense.

Le général n’a pas su rassurer les députés qui voulaient savoir si les assaillants sont des mercenaires étrangers comme indiquent plusieurs sources non officielles. De façon voilée, le ministre de la Sécurité intérieure a indiqué qu’il n’a aucune information sûre et a préféré  se rebattre sur les conclusions de l’enquête en cours qui pourrait connaitre malheureusement le même sort que toutes les enquêtes entamées par le gouvernement en de situations pareilles.

S’agissant de Dioura, le camp de l’armée malienne dont l’attaque par des terroristes a fait plus de 20 morts, Salif est également resté dubitatif. Pourquoi les avions dont se targuent le président IBK et son gouvernement ne sont intervenus ? Là encore, Salif ne sait pas. Il a préféré se cacher derrière des détails techniques qu’on ne doit pas évoquer en public pour éviter d’affaiblir les forces de défense et de sécurité.

Certains députés ont indiqué leur incompréhension de voir ces avions militaires cloués au sol, en dépit de la publicité tapageuse du gouvernement autour de ces acquisitions. La faillite du maillage du terroir du centre par les forces de sécurité a également étonné les députés, mais Salif s’est contenté de préciser que le coût et le nombre de combattants pour une telle opération est élevé et qu’il faudrait davantage de temps.

Les députés voulaient aussi savoir ce que compte faire le gouvernement pour désarmer les milices en plus de la dissolution de Dana Ambassagou. Réponse : le ministre de la Sécurité intérieure, après près d’un an d’application du plan intégré de sécurisation du centre, s’organise. Il compte sur les partenaires du pays pour appliquer des mesures visant à bouter les terroristes hors des communautés locales et étendre la présence des forces de défense et de sécurité.

Salif n’a pas été en mesure de donner satisfaction aux députés qui ont eu l’impression du déjà-vu dans les propositions et les commentaires du ministre. Au-delà, c’est la nullité de toute la stratégie du gouvernement actuel qui a été mise en nu par les députés. De l’opposition à la majorité présidentielle, tous ont souligné l’inadéquation des méthodes du gouvernement avec la stabilisation du pays.

La Sirène

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *