Ce mercredi 18 août 2021 symbolise le 1er anniversaire de la transition. Un an après le coup d’État contre le régime démocratiquement élu du Président IBK, « rien de palpable ni de visible présageant un meilleur avenir », selon Housseini Amion Guindo dit Poulo.
A la veille de cet anniversaire, le Président de la Transition, col Assimi Goïta a déclaré dans son discours à l’occasion, que « ce qui s’est produit le 18 août est un aboutissement ». Car, a-t-il poursuivi, « l’effondrement de l’État survenu le 22 mars 2012 aurait dû être suivi d’un sursaut patriotique. En lieu et place, ce fut une gestion dont l’une des conséquences majeures fut la déliquescence de la gouvernance ». D’où le ras-le-bol des hommes et des femmes qui se sont retrouvés, pour exprimer leur volonté de rupture et de changement.
« Le Peuple a répondu massivement à l’appel. L’Armée nationale, votre Armée, ne pouvait rester dans l’attentisme : elle a donc pris ses responsabilités pour intervenir et permettre la concrétisation du vœu populaire, le changement », a justifié le nouvel homme fort de Koulouba.
Pour le tombeur des Président IBK, puis Bah N’Daw, « bien qu’étant un aboutissement, le 18 août est également un nouveau départ. Un chantier gigantesque nous interpelle : comme l’a dit le poète, tout est à refaire, y compris l’homme car, il s’agit de réussir ce à quoi tout le monde aspire : la Refondation de l’État ».
Aux dires du Président Assimi, « la rupture intervenue le 18 août a été immédiatement suivie d’une série de mesures allant dans le sens de cette refondation : de nouvelles institutions ont été mises en place, un nouveau gouvernement a été formé et tout le monde s’est attelé à la tâche. Un programme d’action gouvernementale, articulé autour de quatre axes, a été élaboré et a été approuvé par les hommes et les femmes exprimant la volonté du Peuple. Avec son exécution, notre ambition consiste à nous sécuriser pour nous développer, nous doter de textes et d’institutions crédibles pour instaurer une gouvernance vertueuse, réussir des élections transparentes aux résultats incontestables, raffermir la cohésion nationale ».
Conscients de la nécessité de mener une action patriotique, le numéro 1 de l’ex-CNSP sonne la mobilisation « pour affronter les défis de l’heure au-delà de tout esprit d’exclusion et de clivage ».
« Un mot a été mis à la mode ces derniers temps, le mot « inclusivité ». Il nous revient de le privilégier, de le cultiver. Nul, qu’il soit personne privée, association ou parti politique, ne doit exclure les autres et personne ne doit se sentir exclu. Ce à quoi, solennellement, je convie, c’est l’unité d’action pour le sursaut national, au nom de la Refondation », a martelé l’homme fort de Koulouba.
Parmi les réactions, celles du président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) peint le revers de la médaille. Sur son compte Facebook, le diagnostic du le président de la ODEM est sans complaisance : « Cependant, force est de constater que le peuple attend toujours avec impatience les promesses qui ont justifié ce coup de force contre la démocratie. À ce jour, rien de palpable ni de visible présageant un meilleur avenir pour le peuple qui continue de souffrir. Il urge d’en sortir pour mieux envisager l’avenir. Que des actes soient posés allant dans ce sens ! »
Cyril DACK/Icimali.com