Au cœur de la 1ère édition du Salon des Investisseurs pour l’Energie au Mali (SIEMA 2023), les participants ont planché durant deux jours sur le thème majeur, à savoir : « Investir pour améliorer le Mix énergétique ». La finalité recherchée est de mobiliser des fonds afin de promouvoir le secteur de l’électricité dans notre pays.
Le SIEMA, organisé par la Direction Nationale de l’Energie (DNE) et EDM-S.A en collaboration avec le Ministère de l’Economie et des Finances, et celui des Mines, de l’énergie et de l’eau, se veut un cadre de mobilisation des partenaires et investisseurs qui ambitionnent d’appuyer le secteur de l’électricité au Mali. L’objectif ultime est d’obtenir un financement à hauteur de 580 milliards de FCFA, en vue de parvenir à la réalisation des projets prioritaires dans les domaines de la production, le transport et la distribution de l’électricité.
Très attendu, ce 1er Salon des Investisseurs pour l’Énergie au Mali a enregistré la présence de plusieurs participants et partenaires techniques et financiers venus de partout dans le monde. En d’autres termes, cette opportunité qu‘offre à l’ensemble des acteurs du domaine de l’énergie permet de trouver des solutions aux problèmes auxquels le secteur est confronté.
Pour le Directeur Général de L’EDM-S.A, l’initiative de cette première édition du SIEMA vient à point nommé. Surtout, dit-il, « quand on connait d’une part les difficultés auxquelles l’EDM-SA fait face, et d’autres part les enjeux du développement économique national, liés à la problématique de l’électricité au Mali ».
Toutefois, le DG Konaré poursuivra qu’il est ‘’indispensable de s’engager vers de nouvelles dynamiques d’investissement dans le sous-secteur de l’électricité afin de réduire la part de la production thermique’’ dont les effets impactent négativement la résilience financière et la capacité à satisfaire une demande toujours croissante.
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Selon Koureissy Konaré, « un changement du Mix énergétique s’impose, obligeant à accorder une part plus importante aux énergies renouvelables, à savoir l’hydroélectricité et le solaire ». Puis d’ajouter : « Conformément aux engagements pris par l’Etat et les acteurs du secteur, il a été initié un vaste plan d’investissement pour l’exploitation des gisements d’énergies renouvelables disponibles sur le territoire national, et pour la construction de lignes de transport et de distribution d’électricité afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’étendre la desserte à l’ensemble des couches sociales du pays».
Représentant le Chef de l’Etat, le Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré que l’énergie est le moteur de tout développement socio-économique et industriel. « Le secteur de l’électricité au Mali est confronté à des difficultés qui compromettent la pérennisation de ses acquis, son développement. Il s’agit plus particulièrement des difficultés d’investissement dans les installations de production, de transport et de distribution. Et cela, malgré la disponibilité de plan d’investissement dans le secteur, et que le plan directeur d’investissements optimaux 2016-2035 pour un coût estimé à plus de 3. 286 milliards de franc CFA, qui vise à porter le taux d’électrification du pays à 72% en 2025, et le plan directeur d’électrification rurale pour un coût estimé à plus de 142 milliards de franc CFA », souligne le colonel Maïga.
Suivant les explications du ministre d’Etat, ‘’ l’engagement du gouvernement du Mali dans le développement à grande échelle des énergies renouvelables vise singulièrement à résorber un déficit énergétique chronique, croissant, dépendance énergétique du pays aux énergies fossiles avec son corollaire de facture énergétique insoutenable pour l’économie nationale, et enfin assurer une sécurité énergétique nationale qui soutient le développement socio-économique durable de notre pays’’.
Le SIEMA a été marqué par la signature de la convention de partenariat entre le président de la fédération malienne de l’électricité et des énergies renouvelables, Amadou Diadié Sangaré et le représentant de la partie marocaine, M. Mohamed Zid Zetoune.
Sidy Coulibaly
L’Observatoire