L’initiative verra sa 2ème édition célébrée ce mardi 22 mai à Bamako. Présidée par le Président IBK, la seconde édition de la rentrée économique du CNPM ne manquera pas de saluer les efforts menés d’un secteur privé au Mali qui, malgré le contexte de conflit, demeure un gros contributeur à la croissance nationale et surtout un réel pourvoyeur d’emplois des jeunes, un rôle ou plutôt une mission qui lui avait été demandé dans le cadre de la concrétisation du programme présidentiel de création de 200.000 emplois lors de la 1ère édition en mai 2017.
Ainsi, en vue de jouer sa partition dans le respect de cet engagement du Président IBK et surtout de conforter la promotion et le développement du secteur privé au Mali, les patrons du Mali, avec leur tête Mamadou Sinsy Coulibaly, avaient alors insisté lors de la première édition de la rentrée économique au Mali sur un certain nombre de mesures et de réformes à mettre en œuvre par le pouvoir exécutif.
L’une des mesures concernait l’amélioration de la gouvernance des structures dédiées à la promotion de l’emploi et à la formation professionnelle. A ce niveau, le CNPM suggérait au décideur public de renforcer les pouvoirs du Conseil d’administration en lui octroyant le pouvoir de nommer et de révoquer le directeur général et son adjoint et le pouvoir de valider en dernière instance des décisions relatives au budget, aux rapports d’activités, entre autres. Et cela, afin de mieux garantir le respect strict des prérogatives de chaque instance au sein des structures concernées.
L’allègement du poids de la pression fiscale avait aussi été évoqué. En effet, la pression fiscale pèse sur les entreprises maliennes en matière d’emplois plus que les entreprises des autres membres de l’espace Uemoa. A titre d’exemple, les entreprises maliennes payent deux taxes supplémentaires par rapport aux entreprises d’autres pays de l’Uemoa, la taxe emploi jeunes et la taxe logement; ce qui fait qu’au Mali, le taux des impôts partagés par l’ensemble des pays est plus élevé, un facteur d’accroissement des charges des entreprises par rapport à la masse salariale.
La seconde conséquence est un manque de compétitivité pour les entreprises maliennes dans un marché de plus en plus ouvert. Les entreprises, du fait de l’enclavement et du coût élevé des facteurs de production, sont déjà très handicapées sur le marché communautaire. Si à cela s’ajoute une pression fiscale plus importante, il leur sera quasiment impossible de rivaliser avec celles des pays voisins, avait fait valoir le CNPM.
Ce qui expliquait sa suggestion de supprimer la contribution forfaitaire pour faire une refonte des différentes taxes (TFP, TEJ, TL) en une seule taxe, «taxe emploi» avec un taux de 5%. L’économie ainsi réalisée pourra favoriser les différentes agences qui bénéficient de ces fonds.
L’une des mesures du CNPM portait aussi sur la modification de l’Impôt sur les traitements de salaire (ITS) en ramenant le taux d’imposition à 25% pour faire baisser la pression fiscale sur les entreprises afin de les inciter à recruter davantage et à être plus compétitives face à leurs homologues de l’Uemoa.
On cite enfin que lors de cette première édition, Klédu Coulou et ses hommes
réclamaient la réduction de sa contribution dans les charges sociales afin de se rapprocher des taux en vigueur dans les autres pays de l’Uemoa. La pertinence des propositions du CNPM avait fait réagir le Président IBK qui demanda une réponse urgente et concrète de son Gouvernement.
Source: La Preuve