L’Association des élèves et étudiants du Mali a son nouveau chef, en la personne de Siriman Seydou Niaré. Son élection pour un troisième mandat a suscité plusieurs contestations de la part de ses opposants qui ont affirmé être disqualifiés sur du faux.
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3eme mandat de Siriman Seydou Niaré à la tête de l’AEEM : « Bannir complètement la violence », dixit Mme Mariam Moussa Coulibaly, conseillère juridique

L’Association des élèves et étudiants du Mali a son nouveau chef, en la personne de Siriman Seydou Niaré. Son élection pour un troisième mandat a suscité plusieurs contestations de la part de ses opposants qui ont affirmé être disqualifiés sur du faux. Conseillère juridique au bureau nationale de l’AEEM, l’étudiante de la faculté des sciences administratives et politiques de Bamako, Mariam Moussa Coulibaly, est revenue, sans langue de bois, sur les nouveaux enjeux de cette mandature et les défis auxquels ce nouveau bureau entend relever. Entretien.

Le SOFT : À la suite de la réélection du secrétaire général de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré, il y a eu des contestations. Sur les réseaux sociaux, certains dénoncent ce 3eme mandat. Qu’en est-il exactement ?

Fatoumata Moussa Coulibaly : Ces personnes qui ont contesté auraient dû légalement déposer leur frais de candidature avant de contester quoi que ce soit. Chose qui ‘n’a pas été faite. Ceux qui ont fait leur dépôt, ont fini par se rallier à Siriman Seydou Niaré. Donc cela a fait de lui le seul et unique candidat. Ainsi, il a été proclamé secrétaire général de l’AEEM. Cela s’est fait suite à un consensus avec ses différents opposants. Les contestataires n’ont pas suivi la règle. Ces informations peuvent être vérifiées au niveau du siège.

Sa victoire est-elle ainsi reconnue par les différents responsables de l’éducation ?

Bien-sûr ! Personne n’a contesté ces résultats, ni dans la salle ni en dehors de la salle.

Un troisième mandat ne viole-t-il pas les textes ?

Ce troisième mandat a été décidé à l’unanimité par tous les membres du bureau de coordination. Nous avons ainsi décidé qu’il fasse ce mandat pour relever les défis qu’on s’est fixé. M. Niaré est le pole fixe de ces défis. On a d’abord voulu pour les potentiels candidats mais le bureau s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas consommer leurs candidatures. Ainsi, nous avons pensé à confier à Siriman Seydou Niaré un nouveau mandat. Pour un début, il était réticent car les textes demeuraient flous à ce niveau. Les textes parlent d’un mandat renouvelable mais on ne savait pas combien de fois. Étant donné qu’on demeurait dans le floue, alors on a décidé d’aller au troisième mandat pour booster l’image de l’AEEM aux yeux de tout le monde. On voulait que ce nouveau mandat reste graver dans la mémoire des uns et des autres à travers nos bienfaits. Nous comptons mettre sur place de nouvelles stratégies et idéologies, quelque chose de très fort qui même après notre départ va donner à l’AEEM toute sa splendeur, son intégrité. Absolument tout ce qu’elle a perdu.

Ne pensez-vous pas qu’il est temps d’apporter des réformes et des éclaircissements dans les textes de l’AEEM pour éviter toute sorte de confusion ?

A notre niveau, on avait commencé à faire des amendements avec les textes adaptés non seulement aux réalités du terrain mais à la bonne marche de l’association. La semaine dernière, une commission scientifique a été mise en place comme chaque année avec les anciens de l’AEEM, les membres du bureau et nos deux départements de tutelles. Chacun à apporter des amendements et on a essayé de voir ce qu’il y a lieu de faire et cela a conduit à sa relecture avant la mise en place du bureau. C’est un nouveau règlement que vous pourriez avoir si vous formuler la demande. Cependant, d’autres réformes ont été mis en place, c’est à dire que tout ce qui n’est pas en rapport avec l’AEEM et qui se fait est condamnée.

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Cela veut dire que dorénavant le 3eme mandat est légitime au sein de cette association estudiantine ?

Je précise que ce mandat que nous venons d’entamer a été fait sur recommandation de l’ensemble des membres du bureau de la coordination. Cependant, on a eu à faire des éclaircissements de haut niveau c’est à dire en quittant le cadre de l’AEEM, on a parlé avec nos anciens, nos deux départements de tutelle, mais aussi certains hauts cadres du pays. Ça sera un premier et dernier troisième mandat.

Vous ne voudriez pas ainsi que d’autres personnes emboîtent vos pas ?

Là n’est pas la question. Si potentiellement d’autres veulent le faire, ils doivent suivre notre exemple c’est-à-dire faire l’unanimité du bureau. S’ils estiment que celui qui cherche le troisième mandat peut faire mieux, alors je ne vois pas où se situera le problème. Avancée de deux pas et reculer de trois constitue un vrai retard. C’est un vrai échec. Je vous rappelle que ce troisième mandat n’était même pas de sa volonté.

Quel bilan faites-vous des deux premiers mandats effectués par votre bureau ?

On a vraiment été au four et au moulin. Nous sommes constamment sollicités à travers nos faits et nos dires. Aujourd’hui nous sommes sollicités par le corps professoral et par notre administration et cela consiste une avancée majeure.

Concernant le niveau de la violence, chaque secrétaire général s’est donné corps et âme pour y mettre un terme. Chaque membre de l’association s’est assigné à cela. On veut plus de violence en milieu scolaire. Nous voudrions que le futur président soit un ancien membre de l’AEEM ainsi de suite. Nous membre de la coordination, les gens sont heureux de nous accueillir dans les différents départements de notre pays. On ne veut pas d’argent de qui que ce soit pour nous dicter ce qu’on doit faire ou pas. Cette fois ci, nous sommes autonomes. Vous avez vu lors de la grève, beaucoup de rumeurs ont circulé nous concernant, mais on n’a rien accepté comme pot de vin. On a fait cette grève pour l’intérêt unique des élèves. Cela a considérablement changé notre image aux yeux de l’opinion. On ne veut plus dépendre de personnes. On cotise nous même pour nos activités actuellement, cela prouve à suffisance notre autonomie.

Quels défis qu’entend relever ce nouveau mandat ?

On veut complètement bannir la violence en milieu scolaire au Mali et tout mettre en œuvre pour l’apaisement de l’école malienne. Nous comptons aussi booster le niveau des élèves et des étudiants, apporter des changements dans l’éducation. On veut cette fois ci avec l’accompagnement de l’ensemble des différents acteurs donner un nouveau visage à l’école malienne. On veut faire de notre mieux pour redorer le blason de cette AEEM et redonner le goût des études à l’ensemble des élèves et étudiants de notre pays.

Propos recueillis par Ahmadou Sékou Kanta

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