En démissionnant de ses fonctions de président de la République, en 2012, le chef de l’Etat déchu par les putschistes a pris soin de prophétiser en se remettant aux historiens pour décrire la vraie histoire des péripéties ayant débouché sur 22 Mars.
Embrigadé malgré tout dans une procédure de haute trahison avant d’être blanchi par la représentation nationale, ATT est visiblement sur le point d’avoir raison sur ses tombeurs et de l’armée malienne plus tôt qu’attendu. Car, après plus d’un quinquennat consacré à la réforme du système de défense et de sécurité, le même décor refait surface : des pertes massives de soldats maliens et leurs fâcheux retentissements dans les camps militaires où la gent féminine, comme aux dernières heures du régime ATT, montent de plus en plus au créneau pour protester contre la fréquence des massacres aux dépens de l’armée et de leurs épouses.
Sauf qu’à la différence de 2012, elles peuvent prétexter cette année d’autres griefs que de la carence d’équipements, de munitions ou de rations alimentaires. Comme quoi, le vrai problème de l’armée ne se situe manifestement pas aux niveaux des aspects sur lesquels les autorités actuelles tentent de se distinguer du régime précédent.
La Rédaction
Le Témoin