Au Sénégal, le président Macky Sall réunit ce lundi 15 avril le secrétariat exécutif de son parti. Les cadres de l’Alliance pour la République ont rendez-vous avec le chef de l’État à 17h. La formation du nouveau gouvernement n’a pas plu à tout le monde. Il va falloir désamorcer les frustrations et les tensions.
Écouter les ex-ministres et les recalés du nouveau gouvernement, Macky Sall va devoir faire de la pédagogie au siège de l’Alliance pour la République. Dans le premier cercle du président, tous le reconnaissent, la frustration de ceux qui ont été laissés sur le bord de la route est bien visible. Il faut éviter les tensions qui peuvent devenir dangereuses, menaçant l’unité du parti et de la majorité présidentielle.
« Certains ont cru qu’en se battant pour la victoire, un poste au gouvernement leur serait automatiquement attribué », explique un proche du président. « Il va falloir rappeler que l’État est différent du parti », souligne à son tour le porte-parole de l’APR, Seydou Gueye. Qui ajoute : « Ce ne sera pas une réunion de lamentations, personne n’est propriétaire de son ministère », ciblant les ministres qui comme lui n’ont pas été reconduits.
Dernier défi pour le chef de l’État : maintenir dans le parti, comme les appelle l’opposition, les « transhumants », les anciens opposants ralliés à la majorité qui n’ont obtenu aucun ministère. Remotiver les troupes, tel est l’enjeu de la rencontre, pas seulement pour le quinquennat, mais également en vue des élections locales de décembre 2019.
rfi.fr