A l’annonce de sa nomination au poste du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, beaucoup sont sceptiques sur la capacité de Soumeylou Boubèye Maïga à redorer le blason de la gouvernance IBK. D’Oumar Tatam Ly à Abdoulaye Idrissa Maïga, en passant par Moussa Mara et Modibo Kéita, la situation semble davantage critique au Mali. Malgré que des efforts se fournissent dans tous les secteurs pour un Mali émergent. Bamako a perdu son autorité sur Kidal à la suite de la visite controversée en mai 2017 de Moussa Mara dans la ville, qui sera dorénavant une zone d’incertitude et de confusion.
Presque quatre ans plus tard, celui qui est considéré comme le poltron de cette visite de mai 2014 est revenu à la charge. Très ingénieux, pragmatique, il sonde le terrain par sa main tendue à toutes les couches sociales, politiques, militaires et religieuses du pays. La « baraka », il en a obtenue de ses compatriotes avant d’entamer la mission ultime, celle de briser le mythe Kidal.
Cette mission, il l’a réussi parfaitement. Le 23 mars dernier, Soumeylou Boubèye Maïga a foulé de ses pieds le sol de Kidal, sans qu’un coup de fusil ne soit entendu, sans qu’une opposition de la part des populations ne soit constatée.
«Nous sommes allés à Kidal, nous sommes revenus, nous n’avons pas tiré un seul coup de fusil, nous n’avons pas enregistré un seul mort. Dans toute politique, c’est la finalité qui compte», a affirmé le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, que d’aucuns qualifient de « Tigre », de « Lion », de « Crocodile ». Vu le calme, la perspicacité et le pragmatisme qui le caractérisent.
En définitive, qu’on veuille ou pas, cette visite une réussite pour le Mali, un pas de géant dans la résolution de la crise au Mali. En clair, l’objectif est atteint.
DACK /Icimali.com