Pour Me Mamdou Camara, Avocat à la Cour, « il n’y a rien à négocier avec Iyad et Kouffa ! » qui a posé comme préalable le départ des forces étrangères du Mali. |
Ceux qui, benoîtement ou par calcul politique, ne cessaient d’appeler le gouvernement malien à ouvrir un dialogue avec les jihadistes, en sont désormais pour leurs frais. Iad Ag Ali, puisqu’il s’agit de lui, vient d »apporter sa réponse, cinglante et univoque, à l’offre de paix et de dialogue que Bamako lui a adressée. D’abord par la voix du Pr Dioncounda Traoré, ancien Président par intérim, et ensuite par Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali. Excusez du peu.
En effet, sous forme de pied de nez aux patisans di dialogue, Ie chef des jihadistes maliens a, à travers un communiqué laconique, mis comme condition à tout dialogue avec les autorités maliennes, le depart préalable des forces Barkhane et Minusma. Autant dire qu’il invite le Mali à se faire hara kiri en se débarrassant d’alliés sûrs dont l’appui lui a précisément permis de résister face à l’internationale jihadiste.
Qu’on ne s’y trompe point: Yad et son lieutenant Kouffa ne sont en réalité que des pions de la nébuleuse jihadiste qui, de Damas à Bamako, en passant par Bagdad, Paris et d’autres villes du monde, sème la désolation et la mort sur son passage. Ces deux comparses n’ont aucune autonomie réelle par rapport à leurs commanditaires. Il n’y a par conséquent rien à négocier avec eux.
Eux, comme leurs chefs, n’entendent qu’un seul langage: celui des armes.
Me Mamadou Camara, avocat à la Cour
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