Monsieur Cissé,
Une fois de plus nous voudrons solliciter votre intervention afin que soit mis un terme définitif aux rapines et brigandages que subissent nos populations empruntant l’axe routier Hombori-Gao.
En effet, depuis 2016, les véhicules de transport sont régulièrement arrêtés par des bandits au niveau de checks points improvisés. A l’époque, sous la pression des populations du nord, le gouverneur de Gao et le commandant de zone avaient mis en place des escortes avec la participation financière des compagnies de transport, 15 000 francs CFA par véhicule de transport.
Ainsi, de 2016 à 2019, il y avait deux escortes de l’armée par semaine. Mais depuis le début de l’année 2020, il n’y avait plus qu’une escorte par semaine. Et peu avant les fêtes de l’Aïd el fitr de mai 2020, les escortes se sont arrêtées pour des raisons inexpliquées.
Désormais, les conducteurs de cars doivent s’acquitter de la somme de 10 000 francs CFA et chaque passager se voit réclamer 20 000 francs CFA comme droit de passage.
Certains de ces groupes de bandits sont très actifs entre Doro et Gossi et se réclament du GATIA (Groupe d’Auto-défense Tamasheq Imagad et Alliés) pour légitimer leurs actions de pillage.
Ces injustices sont le quotidien des usagers de nombreuses routes du centre et du nord du pays. La situation s’apparente à celle du far-West, la loi de ceux qui disposent d’armes.
Il est donc très important et urgent que des mesures soient prises pour assurer un minimum de liberté d’aller et venir à nos frères du centre et du nord. La liberté de se déplacer est une des libertés fondamentales.
Monsieur le Premier ministre, au nom de l’AMLCDF, nous vous prions d’agréer l’expression de nos meilleurs sentiments.
P/L’AMLCDF
Le Président
Moussa Ousmane TOURE