Le Mouvement de Solidarité aux Institutions de la République rejette et condamne toute idée d’accaparement du pouvoir par la rue. Son président Mohamde Assaleh Haïdara prévient : « S’il y a changement de pouvoir par la force, ce sont les terroristes qui vont occuper tout le pays
Le Mali vit une crise socio-politique sans précédent aggravée par la pandémie du Coronavirus. Au moment où tous les fils et filles du pays doivent se donner la main pour juguler les maux qui assaillent notre commune patrie, « des obscurantistes se réclamant du peuple demandent la démission du président de la République et de son régime de fils ». Malgré les différents appels au dialogue sollicité par les notables de Bamako, les religieux, la Société Civile, les partis de la Majorité et les concessions faites par le Président de la République, « le Mouvement dénommé M5-RFP est resté campé sur sa position de demande de démission du Président et de son régime »
Créé il y a quelques jours, le Mouvement de Solidarité aux Institutions de la République est un regroupement de jeunes maliens. Selon son président Mohamed Assaleh Haïdara, le mouvement est né à la suite du récent développement de l’actualité sociopolitique, caractérisée par des manifestations du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui ne se limite pas à la dénonciation de la mauvaise gouvernance au Mali, mais prend le culot de demander la démission du Président de la République IBK.
Dans une déclaration, le Mouvement de Solidarité aux Institutions de la République, composé de jeunes patriotes engagés pour la cause de la République, face à l’intransigeance des membres du M5, déclare son soutien et sa solidarité au président de la République, IBK, et à toutes les institutions .
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« Le Mouvement de Solidarité rejette et condamne toute idée d’accaparement du pouvoir par la rue », appelle encore une fois de plus le M5 à saisir la main tendue du Président de la République et « à créer un cadre de dialogue et de concertation pour un dénouement heureux de cette crise». Faisant allusion au coup d’Etat de mars 2012 qui, à ses dires, a favorisé l’occupation du Nord par les djihadistes.
« Qu’on arrête le changement de régime par les coups d’Etat. C’est l’habitude des anciens qui sont sur la scène politique. Le Mali n’en a pas besoin aujourd’hui », martèle-t-il.
Dans son analyse, Mohamed S Haïdara dit constater que ces manifestations ont commencé lorsque le Président de la République a amorcé le processus du transfert de pouvoir aux jeunes, notamment la nomination du Premier Ministre Boubou Cissé et l’élection du Moussa Timbiné à la présidence de l’Assemblée nationale. « Nous devons aider IBK dans ce projet de changement générationnel. Il est temps que la jeunesse rompt son silence, car son avenir en dépend. Nous voulons apporter notre contribution. Si la jeunesse est silencieuse, son avenir sera compromis », conclut-il.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire