Camarades Jeunes,
Le monde entier célèbre, ce 12 août, la Journée internationale de la jeunesse, dans un contexte particulier et difficile.
La pandémie de Coronavirus a déplacé le curseur des priorités pour le monde entier qui se bat jour et nuit contre une crise sanitaire, qui ne connaît ni âge, ni statut social encore moins la puissance économique des États.
Cette crise mondiale a révélé encore une fois, que la jeunesse est la puissance motrice. Elle n’a pas été épargnée par la maladie mais elle a joué toute sa partition pour en réduire les conséquences voire l’éradiquer.
Notre pays se bat contre cette pandémie avec les moyens qui sont les siens, dans un contexte complexifié par une situation sécuritaire et sociopolitique particulièrement tendu.
En effet, depuis 2012, le Mali gère, tant bien que mal les conséquences d’une rébellion dans son septentrion et fait face à un front terroriste particulièrement virulent et meurtrier dans le centre du Mali. Bamako, sa capitale se noie dans des combats politiques qui sont les plus graves de l’histoire politique de l’ère démocratique.
Notre jeunesse est la principale actrice et la principale victime de toutes ces situations politico-sécuritaires. Les jeunes maliens, qui constituent la majorité démographique, sont touchés par la barbarie terroristes, parce que premières ressources humaines des chefs terroristes mais aussi des forces armées nationales.
Les jeunes du Mali se voient refuser le droit à l’éducation avec les différentes conséquences de la crise multidimensionnelle. Les jeunes du Mali ne peuvent plus entreprendre sereinement et n’ont pas la confiance des employeurs sur le marché de l’emploi, dû, sans doute, à l’inadéquation entre leur formation et la réalité de la vie professionnelle. Les jeunes du Mali sont exclus mécaniquement des cercles de décisions, parce qu’il est tacitement décidé qu’ils ne doivent servir qu’à remplir des sotrama pour le vote ou des meetings politiques ou même simplement à casser et porter des révoltes. Les jeunes du Mali sont condamnés à penser que l’ailleurs est meilleur que ce beau pays.
Tout est mis en œuvre pour que notre jeunesse ne soit pas, dans sa grande majorité, capable de faire face à la rude concurrence du monde et celle particulière de notre sous-région.
Camarades Jeunes du Mali,
Je vous sais résilients.
Camarades Jeunes du Mali,
Je vous sais endurant et déterminé pour sortir de l’ornière et sortir le Mali de la situation difficile.
J’en veux pour preuve la mobilisation de tous, au cœur du Consortium de la jeunesse pour répondre à la pandémie de Covid 19. Ce Consortium qui a réuni plus d’une cinquantaine d’associations affiliées ou non au CNJ, a donné un bel exemple d’unité et de détermination au Mali et au monde. Les jeunes ont mis à la disposition des autorités des kits de tous genres, ont sensibilisé les populations et même conçu des solutions innovantes pour lutter contre la maladie. Quand nous voulons, nous pouvons.
Camarades,
Le CNJ œuvre pour soutenir votre détermination. Depuis le choix porté sur ma modeste personne pour en conduire la destinée à ce jour de célébration de notre jeunesse, je n’ai ménagé aucun effort pour faire entendre votre voix : celle d’un Mali qui veut se bâtir sans aucune considération politique. En votre nom, j’ai porté le message de vérité à nos aînés, acteurs de la crise politique actuelle et appelé au dialogue. En votre nom, j’ai insisté sur la nécessité d’inscrire la résolution de la présente crise dans une approche prospective pour en faire une opportunité pour engager les réformes structurelles à même de permettre à la jeunesse de s’épanouir.
La situation actuelle a appelé chacun d’entre vous à prendre position pour telle ou telle partie. En comprenant cet engagement, je voudrais vous exhorter à œuvrer de toute votre force pour le seul parti du Mali, unifié et pacifié. Je vous exhorte à mettre le Mali au dessus et à privilégier le dialogue. Je profite de cette occasion pour adresser mes condoléances aux familles des victimes de la marche des 10, 11 et 12 juillet 2020 et prier pour le repos de leurs âmes.
Camarades
En ce jour de célébration de la jeunesse, je voudrais avoir une pensée pour toutes les victimes de la crise actuelle. Je voudrais saluer l’abnégation de nos forces armées au front et je voudrais féliciter tous ces jeunes, de l’ensemble du Mali, qui se battent pour entreprendre, lutter contre la corruption, bâtir une administration plus solide etc.
Je veux particulièrement saluer mes camarades du Conseil Exécutif et l’ensemble des membres des fédérations et associations partenaires du CNJ, pour leurs actions de chaque jour.
Je ne saurai clore ce chapitre des remerciements sans une réelle pensée pour nos partenaires du CNJ-MALI qui nous accompagnent dans la réalisation de notre plan d’actions dans le sens de la réalisation des aspirations de notre jeunesse.
Vive le Mali,
Vive la jeunesse malienne.
Unis, nous bâtissons le Mali.