Le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) « condamne les allégations mensongères d’une autre époque » relativement à un charnier découvert à Gossi près du camp anciennement occupé par les Forces Barkhane, et consignées dans « une vidéo signée de la France sur sa chaîne de propagande France 24 ».La vidéo en question, qui circule sur les réseaux sociaux, incrimine les Forces Armées de Défense et de Sécurité, alors que le camp n’a été rétrocédé aux FAMa que le 19 avril dernier. « L’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMa », souligne l’Etat-major Général des Armées. Via son communiqué N°033 du vendredi 22 Avril 2022. Le CDM s’étonne que depuis plus d’une décennie de présence au Mali, la France n’avait jamais fait valoir les compétences de ses « services de renseignements « pour apporter quoi que ce soit comme information à nos FAMa et c’est maintenant qu’elle se dit être dotée d’une telle capacité (satellites, drones etc.). « Quelle ironie ! Quel folklore ! », s’exclame le Collectif. Pour le Collectif, il est « inconcevable que la grande France soucieuse des « droits humains » soit impliquée dans des exécutions sommaires des citoyens maliens ». Par conséquent, il « se réserve le droit de déposer une plainte auprès des juridictions compétentes pour faire toute la lumière sur cette affaire ». A LIRE AUSSI
« À peine quitté Gossi, on découvre un charnier. La France doit répondre et elle répondra de cet acte », persiste le collectif, selon lequel les Maliens ne sont pas naïfs. Par ailleurs, le CDM rappelle que la force Barkhane « avait enlevé à Adiora environ 30 km au nord de Gossi 6 personnes ou plus dans la nuit du 16 au 17 Avril dont les parents sont restés toujours sans nouvelles ». « Où sont passées ces personnes enlevées ? demande le CDM à la force Barkhane. Tout en saluant le Professionnalisme des Forces Armées de Défense et de Sécurité du Mali, le CDM « exhorte les Autorités de la Transition panafricaine du Mali à dépêcher une mission sur les lieux composée d’hommes de Médias, des Avocats, des Médecins spécialistes (LEGISTES) pour une enquête diligente sur ce dossier afin de connaitre la date exacte des massacres ». Il exige aussi que ladite mission se rende en plus de Gossi à Adiora pour interviewer les parents des personnes enlevées. Avant tout transfèrement d’une base qui était occupée par la force Barkhane, le CDM conseille aux FAMa de « procéder désormais à des fouilles ». Car ce cas-ci en est une véritable illustration. Conformément à ses objectifs, le CDM invite de nouveau l’ensemble des Maliens à rester unis, solidaires autour ds Forces Armées de Défense et de Sécurité qui sont résolument engagées dans la lutte sans merci contre les ennemis internes et externes du Mali. Cyril Roc DACK/ Icimali.com |