La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en sa qualité d’institution de promotion et de protection des droits de l’homme organise à Bougouni un atelier de formation en droits de l’homme et environnement.
Cette session de formation est organisée grâce à l’appui financier de l’Ambassade Royale du Danemark à travers le Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC). Elle s’étendra sur trois jours du 14 au 17 juin 2022 et permettra aux populations de Bougouni de mieux connaître leurs droits à un environnement sain.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le Gouverneur de la région de Bougouni, le général de brigade Keba SANGARE. Elle a enregistré aussi la présence du Président de la CNDH, M. Aguibou BOUARE, du représentant du Conseil communal de Bougouni, des représentants des structures techniques de la région en charge des questions relatives à l’environnement.
Cette session qui se tient dans les locaux de la préfecture de Bougouni regroupe des élus locaux, des responsables de la société civile, des entrepreneurs miniers, des agents de l’Etat et également des populations aux niveaux local, régional et national.
L’objectif principal de l’activité est d’améliorer l’accès et la qualité de la communication et de l’information des citoyens aux bonnes pratiques environnementales en lien avec les droits de l’homme afin d’accroitre leur capacité de planification et d’action, en vue d’un meilleur respect de leur droit à un environnement sain.
Spécifiquement, cet atelier visait à aider les groupes sociaux, les individus, les entrepreneurs miniers et les agents de l’Etat à échanger et à acquérir des expériences variées ainsi qu’une connaissance fondamentale de l’environnement et des problèmes connexes ; à acquérir un sens des valeurs, des sentiments d’intérêt pour l’environnement afin qu’ils puissent participer activement à l’amélioration et à la protection de l’environnement et à acquérir les compétences nécessaires à la définition et à la solution des problèmes environnementaux et de contribuer activement à tous les niveaux, individuels et collectifs, à solutionner les problèmes environnementaux ( une société civile avisée et active).
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Le représentant du Conseil communal de Bougouni dans son allocution, a affirmé que le conseil communal s’est réjoui de la tenue de cet atelier de formation en Droits de l’Homme et environnement à Bougouni à un moment où les populations maliennes en général et celles de la région de Bougouni en particulier ne jouissent pas de leur droit à l’information sur les informations environnementales et que les acteurs de bougouni profiteront de cette opportunité pour renforcer leurs capacités en matière de communication et d’informations environnementales en lien avec les droits de l’Homme.
Le Président de la CNDH, M.Aguibou BOUARE a souligné la nécessité de protéger notre environnement en ces termes : « L’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur rural, qui contribue en moyenne pour 42,4 % au PIB et occupe 80 % de la population. On assiste malheureusement à une montée remarquable de la coupe de bois de rose par des entreprises étrangères en majorité. Et si rien n’est fait dans les mois et années à venir, qu’à Dieu ne plaise, le peu d’espace couvert, risque de devenir un désert ».
Selon le Gouverneur de la région de Bougouni, le Général de Brigade Keba SANGARE, la région de Bougouni a été sollicitée pour l’organisation de la quinzaine de l’environnement qui prendra fin le 17 juin. L’exploitation abusive, voire illégale des ressources minières, faunes et flores par des sociétés nationales et étrangères est la cause de plusieurs problèmes environnementaux. La protection de l’environnement est une œuvre de tous les jours et de tous les instants, menées par L’Etat et à laquelle les organisations de la société civile doivent participer activement.
Il faut noter que le Mali, à l’instar d’autres États, a souscrit à plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits humains et à des instruments spécifiques en lien avec les questions environnementales. En prélude de ces instruments figurent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, et le Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels.
La législation environnementale, assez complète, est mal connue, très peu vulgarisée et surtout rarement appliquée par manque de contrôle efficace. Les populations ne jouissent pas de leur droit élémentaire à l’information environnementale, et pour répéter l’autre en affirmant que « celui qui ne connait pas ses droits n’a pas de droits ». Le manque de synergie institutionnelle empêche la généralisation d’une Gestion Environnementale et ne favorise ni les approches systémiques et intégrées, ni une utilisation efficiente des ressources humaines et financières entre les universités, le secteur public, le secteur privé, les communautés, les collectivités et autres services en charge de la sauvegarde de l’environnement.
C’est à juste titre que la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé cette activité avec l’appui de son partenaire stratégique le FAMOC.
CNDH