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Ruptures de l’ordre constitutionnel : Le Président Assimi doigte les dysfonctionnements dans la pratique institutionnelle

Pour le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, les ruptures de l’ordre constitutionnel tirent leurs sources des dysfonctionnements dans la pratique institutionnelle.

Le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a procédé à l’installation des membres de la Commission de rédaction de la Nouvelle Constitution du Mali, le 12 juillet dernier, dans la salle des banquets de Koulouba, en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du Président du Conseil national de Transition, colonel Malick Diaw, du ministre Ibrahim Ikassa MaÏga de la Refondation de l’État, Chargé des Relations avec les Institutions, et des membres du Gouvernement.

Cette installation des membres de la commission est, selon le Président de la Transition, la suite logique des Assises nationales de la refondation (ANR).

En effet, le N°1 malien a rappelé le contexte d’avènement de la constitution de 1992 avant d’évoquer les nombreux dysfonctionnements institutionnels ayant conduit à des ruptures de l’ordre constitutionnel. « Pendant plusieurs années, le Mali était cité comme un exemple de démocratie en Afrique », a-t-il affirmé.

Le Président de la Transition a précisé qu’au fil des années « la pratique institutionnelle a révélé des dysfonctionnements, qui se sont soldés par des ruptures de l’ordre constitutionnel ». D’où des interrogations quant à la solidité des différentes institutions, le rapport entre elles et le fonctionnement du système institutionnel de manière générale.

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Pour donner corps à cet important projet de rédaction d’une Nouvelle Constitution en République du Mali, le Chef de l’État a décidé de créer cette Commission et dont les membres ont été choisis selon des critères de compétences, d’engagement patriotique et d’impartialité.

Après leur installation, ces membres ont donc deux mois devant eux pour présenter l’avant-projet de la Nouvelle Constitution afin de permettre au peuple de prendre sa décision souveraine au cours d’un référendum.

Le Président de la Transition a exhorté les membres de la Commission à prendre en compte dans l’élaboration de ce projet les aspirations profondes du peuple malien. Aussi les invite-t-il à être à l’écoute des différents « groupes socio-professionnelles et des différentes sensibilités politiques ».

Le Président GOÏTA ne doute point qu’en adoptant une démarche participative, les membres de cette Commission proposeront à la fin de leur mission un texte à la mesure des attentes du peuple et qui sera le « socle d’institutions fortes et d’un jeu politique sain et équilibré entre les différents acteurs institutionnels. »

De son côté, Fousseyni SAMAKÉ, Président de la Commission, estime que « C’est un insigne honneur pour [les] membres de la Commission d’avoir été choisis pour œuvrer à l’élaboration d’un acte majeur dans le processus de refondation de l’État, engagé par les autorités de la Transition ». Selon ses précisions, « la décision d’établir une nouvelle constitution est un marqueur important de la volonté politique de faire prendre à notre pays un nouveau départ ».

 Pour finir, le Chef de l’Etat colonel Assimi Goïta a remis la lettre de mission au Président de la Commission de rédaction de la Nouvelle Constitution. Ce qui les renvoie dans leur mission.

C. Adohoun avec Présidence

L’Observatoire

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