J’ai tenu, ce matin, une réunion avec certains membres du Gouvernement et des services techniques pour faire le point sur les préparatifs des élections, pour analyser les différentes déclarations et prises de position que nous avons enregistrées au cours de ces deux derniers jours.Déclaration presse premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga
Je voudrais dire sans aucune équivoque qu’il n’y a qu’un seul fichier électoral, celui qui a été audité en fin avril et sur la base duquel les listes électorales et les cartes d’électeurs ont été imprimées. C’est aussi ce fichier qui a été mis sur internet. J’invite les électeurs à consulter dès aujourd’hui les listes électorales qui sont maintenant affichées dans les bureaux de vote. Tout le monde pourra constater qu’il n’y pas d’électeurs fictifs.
Je dois aussi rappeler que les cartes sont distribuées par les représentants des partis politiques. À ce jour, aucun parti n’a pu nous souligner l’existence de cartes qui seraient faites au nom de personnes fictives, ou de cartes sans photos. Pour lever toutes les autres équivoques qui pourraient être entretenues, demain 24 juillet le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation rencontrera dans le cadre de concertation établie à cette fin, les candidats ou leurs représentants, ainsi que les représentants de la communauté internationale. Au cours de cette rencontre, je lui ai demandé d’inviter les candidats qui contestent à s’accorder sur deux personnes de leur confiance que nous pourrions envoyer auprès de l’Imprimerie nationale de France qui détient encore le ficher audité dans ses coffres, pour consulter ce fichier et le confronter avec le fichier que nous avons mis en ligne sur le site internet de la Délégation Générale aux Elections (DGE). De la même manière, pour lever toutes sortes d’équivoques, nous allons ouvrir à l’observation de toutes les phases de l’élection, y compris à la centralisation, à la participation de toutes les organisations internationales, c’est-à-dire l’Union Africaine, l’Union Européenne, la MINUSMA, la CEDEAO et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Leurs observateurs pourront assister en même temps que les représentants des candidats à la centralisation des résultats.
C’est dire que nous n’avons absolument rien à cacher dans ce processus, parce que les Maliens ont droit à un processus électoral sans tâche, et nous nous sommes efforcés depuis plusieurs mois de faire en sorte que toutes les initiatives qui peuvent contribuer à la transparence des opérations électorales soient prises en compte.
Naturellement, nous n’allons pas nous laisser entrainer dans une spirale de surenchères infinies. Je puis vous assurer que nous partirons aux élections bel et bien le 29 juillet. Cela est une certitude, et je n’ai pas de doute là-dessus. Nous travaillons dans ce sens-là ; et c’est dans ce sens que nous avons travaillé avec l’ensemble des acteurs. Et naturellement chacun peut avoir son opinion, son jugement, son agenda. Le nôtre c’est d’organiser les élections le 29 juillet dans des conditions de transparence qui ne pourraient pas être mises en cause de bonne foi.
Service Communication de la Primature/CIGMA.