Pour l’ancien Premier ministre Moussa Mara, président d’honneur du parti Yèlèma (Le Changement) dont il est le fondateur, il est temps de faire de la diaspora malienne l’un des leviers du développement du Mali.
La Diaspora représente au moins 6 millions de personnes donc environ 25% des Maliens, elle envoie au pays plus d’argent que l’aide au développement que nous recevons, elle a en son sein des personnes compétentes et qui peuvent aider le pays, nous devons faire d’elle l’un des objectifs de notre développement
Selon l’ancien PM, il faut l’identifier, l’analyser et la connaitre via la carte NINA pour tous et en permanence, la facilitation de l’accès aux pièces, et l’obligation pour les consulats de mieux connaitre les maliens.
L’ancien maire de la Commune IV de Bamako propose de « mettre en œuvre la politique des migrations (PONAM) dont le coût est de 36 milliards » de FCFA pour « mieux protéger les Maliens là où ils sont et mieux les accueillir s’ils veulent revenir au pays ».
Aussi propose-t-il d’intégrer la diaspora au Gouvernement et à l’Assemblée, et mieux l’organiser dans les pays d’accueil, « avec des élections transparentes et non politisées » sur « une alternance aux postes ».
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Moussa Mara propose aussi une « Politique agressive pour faire venir les compétences maliennes de l’extérieur », ces agents consulaires évalués par les maliens de la diaspora et à leur service. Pour cela, il faut un « programme spécial à mettre en place pour faciliter l’accès aux concours, pour les hauts niveaux de responsabilité », « faciliter leur intégration, faire rentrer tous les boursiers d’excellence à l’extérieur et mettre en place avec leur concours un dispositif de suivi depuis le départ pour permettre le retour ».
L’ancien Premier ministre estime qu’il est nécessaire de « renforcer et développer le dispositif Tokten et l’élargir à d’autres domaines (Santé, agriculture, énergie, télécommunication…) et mieux utiliser les technologies pour faciliter les transferts de compétence entre la diaspora et les autres maliens ».
Par ailleurs, Moussa Mara juge important de « créer à la maison des maliens de l’extérieur un guichet unique pour la diaspora afin de faciliter les démarches administratives et mieux protéger nos compatriotes de l’extérieur contre les abus et autres fraudes ».
Enfin, il s’agira pour l’ancien Chef de Gouvernement d’IBK de « mettre en place des moyens permettant d’orienter les fonds de la diaspora vers la production, l’industrialisation et la croissance économique, identifier des moyens de collecte de l’épargne de la diaspora, soutenir les Maliens investisseurs extérieurs ».
Cyril Adohoun
L’Observatoire