Ce mardi 22 novembre 2022 est ouvert au CICB l’atelier national de la mise en place de l’observatoire des risques professionnels au Mali. Occasion pour le Directeur Général de l’Institut National de Prévoyance Sociale, Ousmane Karim Coulibaly, de faire comprendre que cet instrument est « une sentinelle, une veille sanitaire ».
Ledit atelier qui ferme ce mercredi 23 novembre a réuni un parterre d’experts et de partenaires nationaux et internationaux de l’INPS. Il constitue l’étape de validation des ateliers régionaux. Selon le DG de l’institut, la mise en place de l’observatoire des risques professionnels au Mali est la concrétisation de son engagement pris lors de la célébration de la 26ème journée africaine des risques professionnels du 28 avril 2022 au Mali.
Pour M. Ousmane Karim Coulibaly, cet engagement se justifie par l’effet des nouvelles technologies et de la mutation des conditions économiques et sociales, les méthodes et processus de travail qui ne cessent de se transformer aussi bien dans la société que sur les lieux de travail.
« Ces nouvelles situations s’accompagnent de nouveaux risques et défis », a souligné le DG de l’INPS, qui a cité en exemple la maladie à coronavirus qui a, à ses dires, « mis à nu les lacunes des systèmes de santé du monde entier avec des conséquences inédites sur le monde du travail ».
En effet, explique le DG de l’INPS, les conséquences d’une mauvaise gestion des risques professionnels, ont été perçues par la communauté du monde du travail, particulièrement les Organismes de Prévoyance Sociale au sein de l’espace Interafricain de Prévention des Risques Professionnels (IAPRP), lequel a recommandé aux différents pays membres de son espace la mise en place des Observatoires sous-régionaux et nationaux des risques professionnels. Ainsi est-il apparu nécessaire, fait savoir le DG de l’INPS, de mettre en place un Observatoire des risques professionnels qui va servir d’outil d’aide à la décision en matière de gestion des risques professionnels. « L’observatoire National des risques professionnels a pour but d’identifier l’ensemble des risques y compris les risques nouveaux et émergents concernant la sécurité et la santé au travail afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives », a indiqué Ousmane Karim Coulibaly. Avant de marteler : « C’est une sentinelle, une veille sanitaire. »
Pour quelles missions ?
Aux dires du DG de l’INPS, les missions spécifiques se résument au « recueille et la collecte des données relatives aux facteurs de risques professionnels, notamment celles relatives aux accidents de travail et des maladies professionnelles » et au « traitement, l’analyse, la préconisation des mesures préventives et la diffusion des données ». « L’observatoire fonctionnera en réseau de partenariat du niveau national jusqu’au sein de l’entreprise », a promis son initiateur.
Et M. Coulibaly de rassurer : « L’opérationnalisation de l’observatoire nous conduira vers une bonne gouvernance et plus de transparence dans le management des risques professionnels tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau des organismes assureurs. Cette implication de tous les acteurs (administration, Patronat, Travailleurs et les Spécialistes en santé sécurité au travail) permettra, sans aucun doute de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans nos entreprises et d’y apporter les corrections appropriées. »
S’engageant à donner les moyens matériels, humains et financiers nécessaires pour le bon fonctionnement de l’ORP, le DG de l’INPS a invité les participants à fonder un réel espoir cet outil, au regard de toutes les leçons de la gestion de la pandémie de la COVID-19.
Cyril Roc DACK/cimali.com