Une des principales préoccupations du Président de la transition, la vie chère qui ne cesse de couper le sommeil. Il y a trois mois plutôt, le Gouvernement de transition a pris une litanie de mesures pour réduire le coût de vie de plus en plus cher. Il a s’agit de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation.
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Contre la vie chère : Des chiffres en faveur des efforts du gouvernement

Devant la presse ce mardi 22 novembre 2022, le ministres Mahmoud Ould Mohamed de l’Industrie et du Commerce, et son collègue Alousseyni Sanou de l’économie et des Finances, ont fait point de batterie de mesures et des stratégies déployées par le Gouvernement contre la vie chère au Mali.

Une des principales préoccupations du Président de la transition, la vie chère qui ne cesse de couper le sommeil. Il y a trois mois plutôt, le Gouvernement de transition a pris une litanie de mesures pour réduire le coût de vie de plus en plus cher. Il a s’agit de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation.

Il a été question de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce, de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur, d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet, de mettre en place très prochainement un numéro vert pour la dénonciation des cas de violation des prix des produits subventionnés, de renforcer la fréquence des contrôles, et d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité . Mais aussi d’intensifier le contrôle à tous les niveaux de la chaine de distribution, et de mettre en place un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures prises.

Devant les hommes de médias, le ministre du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a informé que dans le cadre du plan d’actions élaboré pour l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité et faciliter l’accès des consommateurs à ces produits aux prix abordables, près 400 milliards de F CFA ont été déboursés par l’Etat. Nonobstant les difficultés liées à la crise sanitaire et sécuritaire dont les impacts négatifs ne sont plus à démonter, dira le ministre Ould, le marché a été correctement approvisionné et les prix maitrisés.

Mali, plus bas taux de flambée des prix

Comparaison n’est pas raison, dit-on. Mais, une comparaison des prix intérieurs par rapport à ceux sur le marché international permettra de comprendre les efforts du Gouvernement. Selon le ministre Mohamed, la faible flambée du prix des produits tels que la farine, le lait et l’huile alimentaire s’explique par les subventions de l’Etat. Alors que le prix du riz a augmenté de 50% au niveau mondial, ce taux d’augmentation n’est que de 1,1% au Mali, a expliqué le ministre. Au même moment, la farine, le prix a augmenté de1,4 % quand le taux international est de 43% ; le lait, 0,6% contre 43,4% au niveau international ; l’huile alimentaire a augmenté de 0,3% contre 14, 4% au plan international.

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Quant aux hydrocarbures, l’augmentation est de l’ordre de 36,4% au niveau international contre 0% au Mali.

Parlant de l’application des mesures relatives au respect des prix sur le marché national, au moins «500 contrôles ont été effectués », à en croire le ministre Mahmoud Ould Mohamed, qui a promis la poursuite des actions en ce sens.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou, a de côté expliqué les actions du gouvernement « pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés et leur permettre d’avoir un revenu supplémentaire pour faire face aux différentes crises ». « Le gouvernement est passé par une justice sociale avec les partenaires sociaux. Ce qui a permis d’avoir une harmonisation de la grille salariale avec un impact annuel d’environ 200 milliards de FCFA », a-t-il fait croire.

Ces actions se sont étendues au domaine fiscal au profit des entreprises privées par des mesures drastiques, notamment des « abattements fiscaux, avec comme impact 7,5 milliards de FCFA » et le paiement de 398 milliards de FCFA au titre de la dette intérieure sur la période de 2020-2022. L’objectif est, selon le ministre Sanou, de permettre aux entreprises de survivre.

Il faut ajouter aussi l’investissement de « 39 milliards de FCFA au profit des ménages en difficulté, la subvention des produits de première nécessité », à savoir riz et le sucre en deux vagues, « en plus du lait et de l’huile alimentaire ».

Incidences financières

A en croire le ministre de l’Economie et des Finance, les incidences de ces actions sur la période 2021-2022, en termes de manque à gagner, se chiffrent à 8,151 milliards de F CFA pour le sucre et à plus de 17,640 milliards de FCFA pour le riz, 3,93 milliards de FCFA pour le lait et 1,675 milliard de FCFA pour l’huile alimentaire.

Le tableau des produits pétroliers affiche 115 milliards de FCFA de manque à gagner, 17 milliards de FCFA pour le gaz entre 2021-2022, dont « les subventions ont été arrêtées au mois de mai », et 3,252 milliards de FCFA pour les graines de coton.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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