Acteur clé du processus de paix au centre du pays et très actif au sein de la société civile, Marcelin Guengueré, secrétaire général de la Forsat-Civile, estime que les décisions prises par le Président Assimi Goita d’organiser le référendum seront le déclenchement de tout le processus électoral prévu.
Dans une interview qu’il a accordée au journal Le Nouveau Courrier, l’ex député élu à Koro, puis chef de cabinet au ministère de la Réconciliation nationale, fait le bilan des activités menées par son organisation en 2022, tout en affichant son optimisme pour 2023.
Le Nouveau Courrier : L’année 2022 est derrière nous. Une nouvelle année démarre. Quel message avez-vous pour le peuple malien en cette nouvelle année 2023 ?
Au peuple du Mali, je présente mes meilleurs vœux de bonheur et de prospérité. Une année de paix et de cohésion sociale retrouvées. Aux autorités de continuer sur leur vision de refondation du Mali et d’être toujours proches et à l’écoute de son peuple.
Vous êtes le secrétaire général de la FORSAT-Civile, un regroupement des associations et des forces vives du pays. Peut-on savoir les raisons qui ont prévalu à la création de cette organisation ?
Les raisons ? Rassembler les forces autour des idéaux des plus hautes autorités de la transition afin de défendre et de protéger toutes les actions de la transition. Mais aussi les pérenniser après la transition.
Parlez-nous des actions menées par la Forsat-Civile durant l’année 2022 ?
En 2022, nous avons organisé des journées citoyennes dans 10 régions du Mali et les 6 communes du District de Bamako (conférences débats sur la nouvelle loi électorale, l’avant-projet de la nouvelle constitution, le bilan de la transition, la salubrité et l’assainissement, le reboisement, l’assistance humanitaire, etc…)
2023, c’est aussi l’année des réformes institutionnelles, de référendum et des élections. Faut-il espérer sur le respect du délai de ces rendez-vous ?
En 2023, nous restons confiants quant à l’organisation des échéances électorales. Même si les dates pourraient être réaménagées, la fin de la transition en 2024 sera respectée comme prévu.
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Vous dites, même si les dates pourraient être réaménagées, la fin de la transition en 2024 sera respectée. Qu’est ce qui justifie votre optimisme ?
Mon optimisme est lié au fait que le président de la transition a pris les décisions nécessaires à l’organisation du référendum qui sera le déclenchement de tous les processus.
Vous avez été un acteur clé du processus de paix dans le centre du pays. Comment se présente la situation sécuritaire dans ces régions, notamment à Koro ?
Il faut reconnaître que la situation sécuritaire dans le centre est assez maîtrisée. Elle s’est nettement améliorée dans le cercle de Koro. Les populations civiles font leurs mouvements en plein temps. Quelques écoles, centres de santé et certains services publics attendent leur réouverture.
A Koro, il y a eu la signature des accords locaux entre les communautés. Ces accords ont-ils impacté la campagne agricole qui s’achève ?
Les accords locaux ont permis de stopper les morts d’hommes et les vols d’animaux. Grâce aux accords, tous les marchés sont rouverts, des dizaines d’écoles et de centres de santé fonctionnent, les populations se déplacent partout et en toute période, de jour comme de nuit. Des déplacés peuls et Dogons sont de retour, des villages se reconstituent et le vivre ensemble redémarre. Même si nous déplorons parfois des menaces sur certains villages. Nous pensons que c’est positif à plus de 90%.
Les accords locaux sont positifs à plus de 90% à Koro entre Dogon et Peulh. Le conseillez-vous aux localités toujours en proie à l’insécurité ?
Justement je conseille cela. C’est juste des compromis qui soulageront les populations en attendant que l’Etat soit capable d’assurer son autorité totale et la sécurité de tous.
Propos recueillis par Ousmane Anouh Morba