L’affaire de paiement des frais de dédouanement de la Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM) –un chèque qui aurait disparu entre la douane régionale de Koulikoro, sise à Kati, et un autre service régional-, n’a pas livré tous ses secrets.
Alors que les douaniers maliens ont fêté en grande pompe la Journée internationale de la Douane le 25 janvier dernier à leur nouveau siège à Samanko, une affaire obscure vient troubler le quotidien paisible des soldats de l’économie.
En effet, cette affaire rocambolesque de chèque, qui aurait pu être gardée entre les quatre murs de la douane, s’est retrouvée de façon surprenante sur la place publique. Toute la semaine dernière, le sujet a fait les choux gras de la presse. Chacun y va de son commentaire mais jusqu’ici, difficile de connaître la version réelle des faits. Par médias interposés, nous assistons à une véritable bataille de l’opinion.
D’un côté ceux qui tentent de faire éclater la vérité au grand jour et de l’autre ceux qui défendent bec et ongles la direction générale des douanes. Désormais, l’affaire a un nom ‘’ perte de chèque’’ selon que l’on soit adepte d’une théorie qui tente de présenter le DG des douanes comme le chantre de la bonne gouvernance. Ce, pour la simple raison qu’à la suite d’enquêtes internes, il a limogé un agent indexé comme étant le cerveau.
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Certains voient une telle procédure comme naturelle et qui ne saurait être une décision exceptionnelle du douanier en chef. De quoi susciter plutôt la curiosité de bien d’observateurs.
Est-ce vraiment suffisant pour connaître les contours d’une aussi louche affaire ? Peut-on véritablement croire à l’implication du seul bureau de Koulikoro ? Pourquoi tant d’hésitation pour passer aux sanctions ? S’agit-il d’un cas isolé ou une pratique courante dans le milieu douanier ? Qu’est-ce que l’on peut attendre des 3 missions d’inspection diligentées à Kati ?
Autant d’interrogations sans réponses. En attendant, l’affaire fait grand bruit au sein des gabelous et agite en même temps certains services de l’assiette.
Cette affaire éclate au moment où on attend beaucoup de la douane en termes de mobilisation de recettes. Sur ce registre, la place du bureau de Kati reste prépondérante.
Alpha Mahamane Cissé
Source : Miroir Hebdo