Alors que le projet de Constitution connaît un début de contestation par certaines entités maliennes, le Président de la transition sort en personne pour défendre le projet. Colonel Assimi Goïta entend mettre le turbo, le lundi 20 mars prochain devant les forces vives de la nation pour la vulgarisation du document.
Le Mali se tourne vers la phase de la vulgarisation du projet de Constitution validé par le Président de la transition Colonel Assimi Goïta. En effet, dans le cadre de sa vulgarisation ledit projet de Constitution remis officiellement le 27 Février dernier au Chef de l’Etat par la Commission chargée de la finalisation, sera présenté aux forces vives de la Nation le 20 Mars 2023.
Dans son communiqué du mercredi 15 mars 2023 y afférent, le ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, colonel Abdoulaye Maïga a indiqué que le Président Assimi Goïta a, en outre donné des instructions aux membres du Gouvernement aux fins de s’approprier le projet de Constitution et de prendre toutes les dispositions idoines en vue de procéder à sa vulgarisation auprès des populations.
De fait, le Mali est actuellement engagé dans une transition politique après le coup d’État militaire mené par le colonel Assimi Goïta en mai 2021. Depuis lors, le gouvernement de transition a pris des mesures importantes pour ramener la stabilité et la démocratie dans le pays, notamment en travaillant sur un projet de nouvelle constitution.
Le projet de nouvelle constitution vise à remplacer la constitution actuelle adoptée en 1992. Selon les autorités maliennes, la nouvelle constitution est censée être plus inclusive et représentative de toutes les parties prenantes du pays, y compris les groupes ethniques minoritaires.
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Le processus d’élaboration de la nouvelle constitution a été confié à un comité d’experts nommé par le gouvernement de transition. Le comité est composé de 76 membres dont des représentants du gouvernement, de la société civile et de la communauté académique
Le projet de nouvelle constitution prévoit des changements significatifs, notamment en ce qui concerne la structure du gouvernement et la décentralisation du pouvoir. Selon les propositions, le pays serait divisé en régions, chaque région étant dirigée par un gouverneur élu. De plus, la nouvelle constitution vise à renforcer la séparation des pouvoirs et à accorder plus de pouvoir au parlement.
Cependant le projet de nouvelle constitution a également été critiqué pour ne pas inclure suffisamment de mesures pour protéger les droits des minorités et des femmes. De plus, certains groupes ont exprimé leur inquiétude quant au manque de consultation avec les parties prenantes avant la présentation du projet.
Malgré ces préoccupations, le gouvernement de transition a insisté sur le fait que la nouvelle constitution est essentielle pour renforcer la démocratie et la stabilité au Mali. Le projet sera soumis à un référendum national pour approbation avant son adoption.
Le projet de nouvelle constitution sous la transition du colonel Assimi Goïta suscite à la fois de l’espoir et des préoccupations. Les changements proposés visent à renforcer la démocratie et à garantir une représentation équitable pour tous les citoyens mais certains craignent que le projet ne protège suffisamment les droits des minorités et des femmes.
Somme toute, le référendum national à venir sera un moment décisif pour le futur politique du Mali. Cette prochaine rencontre du Président Assimi avec les forces vives vise à anticiper sur les obstacles qui pourraient faire échec au référendum, par conséquent au projet.
Cyril Adohoun
L’Observatoire