Depuis son adhésion à l'ITIE en 2007, le Mali a publié quinze rapports ITIE, couvrant autant d'années fiscales. Malgré les crises récurrentes, ces rapports ont démontré une amélioration progressive de la transparence, fournissant des données économiques et contextuelles sur le secteur extractif, telles que le contenu local, le développement communautaire, et les statistiques de production et d'exportation des minerais.
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ITIE-Mali : Le plan de travail annuel 2024 se chiffre à 420 millions de FCFA

Le 11 avril 2024, le Premier ministre du Mali, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, a présidé la septième session ordinaire du comité de supervision de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE-Mali). Le plan de travail annuel pour 2024 est chiffré à 420 millions de FCFA.

L’ITIE, cadre mondial volontaire, a été instaurée en 2003 pour contrer l’opacité et la corruption qui entachaient souvent l’exploitation des ressources naturelles et minières. Son objectif central est de garantir une répartition équitable des revenus générés par ces industries au profit de la population du pays hôte.

Depuis son adhésion à l’ITIE en 2007, le Mali a publié quinze rapports ITIE, couvrant autant d’années fiscales. Malgré les crises récurrentes, ces rapports ont démontré une amélioration progressive de la transparence, fournissant des données économiques et contextuelles sur le secteur extractif, telles que le contenu local, le développement communautaire, et les statistiques de production et d’exportation des minerais.

Lors de la session, le ministre des Mines, M. Amadou KEÏTA, a dressé un bilan du processus de validation de l’ITIE au Mali, soulignant cinq processus menés entre 2011 et 2023. Il a également évoqué les défis financiers liés à la gestion des cadastres miniers et à la collecte des informations des collectivités territoriales, ainsi que les écarts entre les déclarations des entreprises et celles des structures étatiques.

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Le Premier ministre a souligné le contexte de relecture de la loi minière et du contenu local, ainsi que la création de la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-Mali SA). Il a rappelé l’importance du secteur minier pour l’économie malienne, représentant 82% des recettes d’exportation, 21% des recettes fiscales de l’État et contribuant pour 10% au PIB en 2021.

Le plan de travail annuel 2024, élaboré et validé lors de la session, vise à répondre aux priorités du secteur extractif. D’un coût de 420 millions de FCFA, il est financé à 60% par le budget national, en conformité avec les exigences de l’ITIE.

Le Chef du gouvernement a réaffirmé l’engagement des autorités de la Transition à soutenir toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre réussie de la norme ITIE au Mali. Il a également invité les partenaires de l’ITIE à un examen objectif et rationnel du processus de validation, soulignant ainsi l’importance de la collaboration internationale dans la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance dans les industries extractives au Mali.

Malick Diallo pour Icimali.com

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