A quelques heures de la fin du dialogue inter-maliens, des questions taraudent les esprits. Un boulevard s’ouvrira-t-il pour Colonel Assimi Goïta ? L’appel incessant de sa candidature sera-t-il acté ? Tout le monde retient son souffle en attendant la décision du DIM, ce vendredi.
Très attendues, les conclusions du dialogue inter-maliens constituent, aux yeux de nombre d’observateurs, l’ultime quête de sortie de crise.
Après quelques mois de prospection et de concertation, les Maliens ont-ils vraiment exprimé leurs doléances ? Ce que l’on voit jusqu’ici ressemble beaucoup plus à une assise populaire dont les objectifs varient d’une localité à une autre, d’un citoyen à un autre, dans le Mali profond ou de l’extérieur.
Au stade actuel et en fonction des recommandations à mi-parcours, il ressort des idées fortes et des attentes maintes fois réitérées.
En effet, le dialogue dont la primauté est de traiter en profondeur les questions de paix et de cohésion, contre toute attente, sonne comme une revue de troupes et un schéma inverse, diront les méchantes langues.
Cependant, bien que ne figurant pas dans les termes de référence du dialogue et dans l’agenda proposé, à en croire des membres du comité, la lancinante question de la durée de la transition sort du lot et s’est finalement imposée en priorité pour certains de nos compatriotes.
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En clair, les Maliens s’intéressent à cette brillante énigme et attendent des réponses, qui, à coup sûr, permettront de mesurer le chemin jusqu’ici parcouru dans la quête de sortie de crise. Est-ce la seule interrogation ?
Certains diront que les réponses à cette interrogation dépendent des conclusions du DIM. Mieux, ces boutades guideront les autres plans de la transition à savoir, son prolongement, le choix de la candidature du chef de l’Etat et /ou la continuité de sa gouvernance sans élection.
Pour autant, le président de la transition a tracé les sillons en décembre 2023 à la faveur de son adresse à la nation et lors de l’ouverture du dialogue lundi dernier. « Dans la dynamique patriotique et salvatrice ainsi enclenchée, et forts de l’expérience réussie des Assises nationales de la Refondation et d’autres rencontres importantes, nous avons décidé que les Maliens se retrouvent entre eux, sans intermédiaires, pour dessiner une nouvelle architecture de la paix et de la réconciliation nationale, fondée sur nos réalités, nos valeurs et nos intérêts propres, inspirée par les trois principes qui guident désormais l’action publique dans notre pays, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises », a réitéré, Colonel Assimi Goïta.
De la volonté hautement politique, il y a un glissement qui n’échappe à personne, à telle enseigne que la télévision nationale en fait une fixation. Notamment sur la question de la continuité de l’œuvre entamée par le chef de l’Etat ainsi que des appels récurrents des citoyens, de plus en plus nombreux, en faveur de ces options.
De telles propositions jugées ultimes par bon nombre de citoyens pour, dit-on, satisfaire le bien de notre pays. Nous sommes donc suspendus à la décision finale et ultime du dialogue inter-maliens, devant connaître son épilogue ce vendredi 10 Mai 2024.
La Rédaction
L’Observatoire