Rien ne va plus à l’Union pour la République et la Démocratie (URD). L’élection présidentielle de juillet-août dernier a eu raison de ses militants qui se réfugient sous d’autres cieux politiques. La poignée de mains est aujourd’hui en passe de se muer en poing crispé.
Depuis quelques jours, il y a la grogne au sein de la deuxième force politique du Mali, l’Union pour la République et la Démocratie, dont le Président est l’Honorable Soumaïla Cissé. De démissions en démissions, l’URD n’en finit pas avec dans la troisième Région du Mali, Sikasso.
Il nous est revenu de constater depuis un moment que des cadres éminents du parti font leurs valises pour la destination du mouvement de l’ex-PDG de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), Modibo Koné, non moins candidat malheureux au premier tour de la présidentielle de cette année. L’ex-Député de Sikasso, Moussa Berthé dit Herbin ; l’ex-premier adjoint au Maire de Sikasso, Moussa Koné, le Conseiller national du parti Bourama Ouattara ; le Président d’Honneur, Drissa Koné ; la Présidente régionale des femmes, Nassou Berthé ; le Président de la jeunesse du parti à Sikasso, le Secrétaire politique Siaka Ballo, Siaka Bamba, Moussa Amara Berthé, Youssouf Berthé et plus d’une dizaine de conseillers sont les premiers démissionnaires du parti. Ces derniers reprochent au Secrétaire Générale de la section de piétiner les règles démocratiques.
Les vagues de démissions des cadres de l’URD à Sikasso risquent de s’exporter dans la capitale bamakoise, où des ténors sont à un doigt de claquer la porte du parti. Parmi eux, le nom de l’Honorable Mody N’Diaye revient incessamment. Ils auraient dénoncé la gestion chaotique que le candidat malheureux Soumaïla Cissé entend imprimer à cette période postélectorale.
Ce mécontentement est surtout né du pacte du Président de l’URD avec l’adepte de la rue Tiébilé Dramé d’un PARENA agonissant et de l’activiste qui ne draine que des foules et non la masse, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath. « Il a suffi que les élections soient annoncées qu’ils soient venus de nulle part, pour nous chiper nos postes. La faute, c’est Soumaïla Cissé. Me Demba Traoré devrait être le Directeur de campagnes. Nous sommes devenus du coup rien. Voilà les résultats aujourd’hui », fulmine un des cadres. Un acte que ces cadres considèrent comme de la mésestime au profit de ces arrivistes qui, en seulement un mois, ont sucé financièrement le parti, sinon le candidat.
Les jours à venir s’annoncent déterminants pour l’URD d’autant plus que d’autres débandages ne sont pas à exclure.
Source : L’Observatoire