Société

Reforme structurelle de la justice malienne : la politique nationale de l’Administration pénitentiaire validée

Pour appuyer une reforme structurelle de la justice, le Programme d’Appui à la Justice au Mali (PAJM) de l’Union Européenne, à travers la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES), a élaboré et validé la politique nationale de renforcement des capacités professionnelles, le mercredi 29 août dernier, à l’Institut National de Formation Judiciaire. 

 En vue de remédier aux difficultés auxquelles l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée est confrontée notamment la gestion des ressources humaines, l’engorgement des centres de détention, la réinsertion des détenus, les droits des détenus auxquels l’Etat est interpellé pour trouver une solution durable adaptée aux conditions de travail des agents en milieu carcéral, le Projet d’Appui à la Justice au Mali, financé par l’Union Européenne, et la Direction de tutelle ont mis en place une politique nationale visant à relever les défis du secteur.

Pour valider cette nouvelle politique nationale, un atelier de formation a été organisé à l’Institut National de Formation Judiciaire du Mali, le mercredi dernier, sous la présidence du Ministre de la justice, Hamidou Younoussa Maïga, qui avait à ses côtés le Directeur de l’INFJ, Dr Toubaye Koné, le Directeur de l’Administration pénitentiaire, Ibrahima Tounkara, des Experts et des Représentants de l’Union Européenne.

L’objectif de cette politique nationale sur l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée vise le renforcement des capacités de l’administration, la rendre plus efficace dans sa double mission de garde et de réinsertion des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire.

Appréciant à sa juste valeur la validation de la politique nationale de l’administration pénitentiaire, le Directeur de l’INFJ a remercié la Délégation de l’UE qui, selon lui,  œuvre inlassablement à l’amélioration de la qualité des services et prestations de la justice dans notre pays.

De son côté, le Ministre de la Justice s’est réjoui du double objectif de cet atelier qui, pour lui, consiste à valider la politique nationale pénitentiaire et procéder au renforcement des capacités professionnelles de la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée avec l’adoption d’une stratégie lui permettant d’assurer efficacement sa mission de garde et de réinsertion des détenus au plan social.

«Il était nécessaire de disposer d’une politique prenant en compte l’ensemble des segments de la gestion pénitentiaire notamment les ressources humaines, les infrastructures, les équipements ainsi que les conditions matérielles et financières », souligne le Ministre, exprimant toute sa satisfaction, sans préjuger les résultats, par rapport à la qualité de ce document dont le contenu, en lui-même,  selon lui, résume, d’une manière générale, l’ensemble des difficultés auxquelles l’administration pénitentiaire est confrontée dans notre pays ainsi que les défis à relever pour la rendre moderne et efficace.

Pour le Ministre, le respect des droits des détenus dans le milieu carcéral est important. C’est pourquoi, affirme-t-il, « chaque pays sera jugé de la qualité du respect des Droits de l’Homme».

Par ailleurs, il faut rappeler que l’élaboration d’une politique nationale pénitentiaire ambitionne à donner une orientation générale aux actions des services de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée permettant de répondre efficacement aux principes suivants : l’existence des établissements pénitentiaires répondant aux normes internationales ; l’élaboration et l’adoption des textes fondamentaux sur le service public pénitentiaire et de l’éducation surveillée ; l’amélioration des droits fondamentaux des détenus( bonne alimentation, bonnes conditions d’hygiène et de santé, etc.) ; le recrutement massif et la formation du personnel spécialisé et de sécurité ; etc.

Il faut noter que les trois composantes du Projet d’Appui à  la Justice au Mali (PAJM) concernent l’amélioration des performances des structures judiciaires,  la refondation des valeurs de justice et lutte contre l’impunité, et l’amélioration de l’accessibilité à la justice à l’échelle nationale.

Ousmane MORBA

Source : L’Observatoire

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