Hamidou Doumbia, un orateur éloquent et engagé, a captivé l’auditoire avec son discours incisif sur l’importance de l’engagement citoyen des jeunes. Pour lui, l’avenir du Mali repose sur la jeunesse et sa capacité à s’informer, se former et s’impliquer activement dans la gestion des affaires publiques.
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Gouvernance et engagement des jeunes : Les conseils de Hamidou Doumbia, Secrétaire politique du Parti YELEMA

Samedi 19 octobre 2024, les rencontres Urgol Café ont fait leur grand retour avec une conférence animée par Hamidou Doumbia, Secrétaire Politique du Parti YELEMA (Le Changement), autour du thème « Gouvernance et engagement des jeunes ».

La rencontre, marquée par la présence de nombreuses personnalités telles que Dr Tiefing Sissoko, président de la Fondation « Les Petits Stylos », et Michel De Knoop, chef de la coopération de l’Union européenne au Mali, a attiré un large public de jeunes avides de connaissances politiques.

Hamidou Doumbia, un orateur éloquent et engagé, a captivé l’auditoire avec son discours incisif sur l’importance de l’engagement citoyen des jeunes. Pour lui, l’avenir du Mali repose sur la jeunesse et sa capacité à s’informer, se former et s’impliquer activement dans la gestion des affaires publiques.

« S’informer, se former, s’engager »

Dès l’ouverture de la conférence, Doumbia a martelé un message fort à l’adresse des jeunes : « La jeunesse malienne doit s’informer, se former et s’engager. Cet engagement doit être sain et reposé sur une indépendance intellectuelle, qui s’acquiert par l’information. » Il a insisté sur la nécessité pour les jeunes de connaître les lois et de les lire avec attention, afin de développer un esprit critique et une véritable indépendance intellectuelle.

« Votre curiosité doit vous pousser à chercher les lois, afin d’acquérir une indépendance intellectuelle », a-t-il souligné, tout en alertant sur les dangers d’une dépendance financière qui pourrait compromettre les principes éthiques des jeunes engagés en politique. « Il est nécessaire d’avoir une indépendance financière pour pouvoir mettre en pratique ce que vous prônez », a-t-il conseillé.

Devoir citoyen

Hamidou Doumbia a ensuite élargi son propos à la question de la gouvernance, rappelant que s’engager pour la bonne gouvernance ne signifie pas forcément appartenir à un parti. « On peut ne pas être impliqué dans un parti politique, mais il est essentiel de s’impliquer dans les questions de gouvernance », a-t-il déclaré. Pour lui, la participation citoyenne est indispensable, notamment à l’échelle locale : « Les jeunes doivent s’impliquer dans la gouvernance locale, exercer des pressions et assurer une veille citoyenne. Le Mali de demain sera un Mali décentralisé, ou il ne le sera pas. »

Cette implication doit également s’étendre à la gouvernance nationale, où la vigilance et l’esprit critique sont de mise. Doumbia a invité les jeunes à lire, notamment les communiqués des Conseils des ministres, pour mieux comprendre la gestion du pays. « Un citoyen engagé interpelle les autorités », a-t-il affirmé. Toutefois, il a regretté l’absence de véritable veille citoyenne au Mali, estimant que « nous devenons si attachés aux autorités que nous en oublions nos propres droits ».

Rencontres Urgol Café : Conférence avec Hamidou Doumbia du parti Yelema ce samedi à 16h00

 

L’engagement politique, une voie semée d’obstacles

Hamidou Doumbia n’a pas manqué d’évoquer les défis auxquels sont confrontés les jeunes qui souhaitent s’engager en politique. « Personne ne vous offrira de cadeaux en politique », a-t-il averti. Selon lui, l’engagement politique demande une détermination sans faille : « Préparez-vous à recevoir des coups et à en donner. Il faut être ambitieux et viser haut. »

L’homme politique a encouragé les jeunes à ne pas se limiter à des postes subalternes, mais à viser les plus hautes fonctions, avec en tête un objectif clair : « Je veux être Président de la République un jour. »

Opportunités et obstacles

Doumbia a également insisté sur les opportunités créées par les périodes de crise. « Les périodes de crise sont celles de la réflexion, des réformes et donc des opportunités à saisir », a-t-il affirmé. Toutefois, il a rappelé que le contexte politique actuel, marqué par la présence des militaires au pouvoir, représente un obstacle majeur à l’épanouissement politique. Le pays est pris en « otage », a-t-il déploré. Certes ! Mais il a appelé la jeunesse à s’organiser au sein des partis politiques pour provoquer le changement.

Appel à la formation politique

La conférence s’est terminée par un appel passionné à la formation politique des jeunes. « Il est possible de changer le Mali, mais cela passe nécessairement par la formation des citoyens », a conclu Hamidou Doumbia. Selon lui, la démocratie ne pourra véritablement s’enraciner que si les partis politiques créent des écoles pour former des militants capables de résister aux coups d’État et de porter les aspirations du peuple.

Pour Doumbia, l’avenir du Mali repose sur des citoyens instruits, informés et engagés : « Le Mali de demain sera celui de ressources humaines de qualité, donc de citoyens instruits. » Un message qui résonne comme un appel à la jeunesse malienne à se préparer pour les défis à venir.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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