La joueuse de tennis américaine s’était fortement accrochée avec l’arbitre de la finale dames de l’US Open, qui l’avait sanctionnée.
L’association des joueuses professionnelles (WTA), principale association sportive organisant les compétitions tennistiques professionnelles des femmes à travers le monde, a estimé que la sanction infligée à Serena Williams au cours de la finale dames de l’US Open, samedi 8 septembre, relevait d’« une différence de degré dans la tolérance face aux émotions exprimées par les hommes et les femmes ».
« La WTA pense qu’il ne devrait pas y avoir de différence de degré dans la tolérance face aux émotions exprimées par les hommes et les femmes et s’engage pour s’assurer que tous les joueurs soient traités de la même façon. Nous ne pensons pas que ça a été le cas hier soir [samedi] », écrit le directeur de l’organisation Steve Simon dans un communiqué.
Arbitre « voleur », selon Serena Williams
La finale dames, remportée par la jeune Japonaise Naomi Osaka (6-2, 6-4), avait été marquée par l’emportement spectaculaire de Serena Williams, qui avait fini par recevoir un jeu de pénalité après avoir qualifié l’arbitre de « voleur ».
Une décision que la star américaine avait jugée « sexiste » un peu plus tard en conférence de presse, avant de recevoir le soutien de plusieurs joueuses, notamment l’emblématique Billie Jean King et l’ex-numéro un mondiale Victoria Azarenka.
Plus tôt dans le match, la cadette des sœurs Williams (36 ans) avait reçu un premier avertissement pour « coaching », puis un deuxième pour « bris de raquette », synonyme lui de point de pénalité.
Après le premier avertissement avait suivi une discussion musclée en plusieurs épisodes entre Serena et l’arbitre de chaise, le Portugais Carlos Ramos, qui s’était envenimée au fur et à mesure de la rencontre.
« Vous me devez des excuses »
« Je ne triche pas pour gagner, je préfère encore perdre », s’était défendue sur-le-champ la cadette des sœurs Williams (36 ans). « C’est incroyable. Je n’ai pas reçu de “coaching”. Je n’ai jamais triché de ma vie. Vous me devez des excuses », avait-elle repris au changement de côté suivant, outrée.
C’est après le deuxième avertissement, reçu pour avoir fracassé sa raquette, que Serena était sortie de ses gonds. « Vous attaquez ma personne. Vous avez tort. Vous n’arbitrerez plus jamais un de mes matchs. Vous me devez des excuses. C’est vous le menteur », avait-elle lancé.
« Vous êtes un voleur. Vous m’avez volé un point », avait-elle accusé. C’est à ce moment-là que l’arbitre portugais lui infligeait un troisième avertissement, synonyme de jeu de pénalité, une sanction rare à ce niveau.
Deux jeux plus tard, Serena s’inclinait et voyait son rêve d’égaler le record absolu de titres en Grand Chelem (24), s’envoler.