Dans un geste fort en faveur de la transparence et de la redevabilité administrative, le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, a adressé une correspondance ferme à plusieurs membres du gouvernement, sommant les services publics d’afficher les coûts de leurs prestations. Une mesure à portée symbolique et pratique, qui vise à renforcer la confiance des citoyens et à lutter contre les dérives souvent dénoncées au sein de l’administration.
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Mali : Le PM Abdoulaye Maïga tape du poing sur la table

Engagé en faveur de la transparence et de la redevabilité administrative, le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, a adressé une correspondance ferme à plusieurs membres du gouvernement, sommant les services publics d’afficher les coûts de leurs prestations. Une mesure à portée symbolique et pratique, qui vise à renforcer la confiance des citoyens et à lutter contre les dérives souvent dénoncées au sein de l’administration.

La directive concerne un large éventail de ministères : Administration Territoriale et Décentralisation, Sécurité et Protection Civile, Justice et Droits de l’Homme, Transports et Infrastructures, Économie et Finances, Santé et Développement social, Urbanisme, Habitat, Domaines, Aménagement du Territoire et Population. Autant de secteurs où la lisibilité des coûts est essentielle à la bonne gouvernance et à la lutte contre les pratiques illicites.

Dans sa lettre n°009.43/PM-CAB en date du 11 juillet 2025, le chef du Gouvernement ne laisse place à aucune ambiguïté. « Les Administrations publiques et les organismes exerçant une mission de service public sont tenus de communiquer aux usagers les renseignements relatifs aux coûts des prestations qu’ils fournissent », rappelle Général Maïga.

Selon la correspondance, cette exigence d’affichage permanent « entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’Axe 2 du Plan d’Action du Gouvernement (2025-2026), dédié aux réformes politiques et institutionnelles ». Il s’agit donc d’un levier structurant de la Transition pour améliorer l’efficacité et la légitimité des institutions publiques.

« Dans chaque service public, l’affichage doit être effectué de manière permanente, sur un panneau bien visible pour les visiteurs, idéalement à l’entrée ou en face, afin d’être facilement accessible aux éventuels usagers », a insisté la Premier ministre.

En complément, la correspondance propose l’usage de dépliants et de plateformes numériques comme canaux de diffusion supplémentaires.

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Transparence contre corruption

Derrière cette injonction, une volonté ferme d’endiguer le mal endémique de la ‘’corruption administrative’’. « L’affichage des frais liés aux procédures et documents administratifs contribue à améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques, renforcer la confiance des usagers vis-à-vis des services publics, prévenir les faits de corruption », justifie le Premier ministre dans sa lettre.

Sur les réseaux sociaux, des voix se sont rapidement élevées pour saluer cette initiative gouvernementale. « Une décision salutaire, bravo au Premier ministre. Le suivi est nécessaire en la matière et cela se fait à tous les niveaux », a réagi un internaute, rappelant l’importance d’appliquer la loi n°98-012 du 19 janvier 1998, complétée par le décret n°03-580/P-RM du 30 décembre 2003, qui encadre les relations entre l’administration et les usagers au Mali.

Par cette décision, le Premier ministre Abdoulaye Maïga envoie un message fort : les services publics doivent se mettre au diapason des attentes citoyennes, en rendant visible ce qui est dû, à quel prix et dans quelles conditions. Reste désormais à assurer un suivi rigoureux de cette mesure sur le terrain.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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