Un atelier d’échanges a regroupé a regroupé, du 19 et 20 septembre à Bamako, les acteurs du programme chimio-prévention saisonnière du paludisme et de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). Objectif : faire la synthèse des activités déjà menées et partager les expériences sur la mise en œuvre dudit programme.
Présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Mama Koumaré, la cérémonie d’ouverture de l’atelier a regroupé, outre les participants de trois pays (Mali, Niger, Burkina), mais également, le représentant de l’OOAS, M. Césaire AHAN HANZO, celui de la Banque mondiale et les représentants d’autres structures partenaires.
Cette rencontre de deux jours a permis aux participants de partager les expériences sur l’organisation et la mise en œuvre des campagnes de chimio- prévention saisonnière 2018 ; de présenter et discuter les résultats de la mise en œuvre des activités des campagnes ; d’identifier les acquis à consolider ainsi que les faiblesses à corriger en vue d’améliorer les prochaines phases des campagnes. Aussi, elle a permis de déterminer les besoins des trois pays en médicaments et d’échanger sur la situation épidémiologique actuelle du paludisme et des MTN au niveau transfrontalier.
Selon le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème majeur de santé publique dans la plupart des pays en voie de développement. C’est le cas du paludisme, de la filariose lymphatique, des schistosomiases, des vers intestinaux… d’où l’importance du projet chimio prévention saisonnière et la lutte contre les MTN.
Au Mali, ce concernent 19 districts sanitaires qui sont endémiques aux MTN dont 12 districts sont frontaliers avec le Burkina et le Niger.
Aux dires du secrétaire général, malgré la disponibilité d’un traitement de masse, la lutte contre le paludisme et ces affections connait des difficultés et des contraintes. Mais il urge, dit-il, de préserver les acquis, afin d’éviter une résurgence de ces maladies.
C’est dans ce contexte que le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique du Mali et la Banque Mondiale à l’instar d’autres pays de la sous-région ont initié le projet régional sur la chimio prévention saisonnière du paludisme et la lutte contre les maladies tropicales négligées.
Ce projet qui couvre trois pays (Mali, Niger et Burkina- Faso), a atteint un niveau satisfaisant dans sa mise en œuvre, eu égard les résultats obtenus. Mais des défis demeurent et ont pour noms : la détection et la prise en charge des complications, les problèmes transfrontaliers liés à l’insécurité, à l’insuffisance de collaboration et de concertation des pays voisins et au non assiduité de certains pays voisins au traitement.
Cette rencontre a été l’occasion de mieux planifier la mise œuvre efficace des stratégies harmonisées de lutte contre le paludisme et les MTN au niveau des frontières.
«La lutte contre le paludisme et les MTN, est un défi à relever. C’est ensemble que nous remporterons la victoire… je sais qu’avec la cohésion et la solidarité dans le travail ces défis sera relevé… » a indiqué Dr Mama Koumaré. Avant de remercier les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants dans la mise en œuvre de ce projet de chimio prévention saisonnière du paludisme et de lutte contre les MTN.
A.BERTHE
Icimali.com
