Au Mali, le front social est en ébullition. Le refus du régime d’aller à un dialogue social inclusif l’a mis aujourd’hui dans une mauvaise posture.
Un proverbe Malinké dit que « nul ne peut traverser un long marigot sans regarder derrière soi ». Cela ne fut pas le cas du régime IBK. En effet, malgré la contestation de sa réélection à la magistrature suprême, IBK ne semble pas tirer les leçons de son premier quinquennat. Au lieu de commencer à s’inscrire dans un dialogue social, il a choisi de choisir la voie de la confrontation. Les revendications de sa première législature ont donc refait surface. Les observateurs avertis ont pensé que le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, un homme de sérail, allait s’inscrire dans la voie de dialogue social qu’il avait lui-même prôné à maintes reprises.
Régulièrement interpellé sur la nécessité d’une concertation, le Premier ministre a l’habitude de dire que les concertations sont belles et biens une nécessité dans le pays. Cela bien avant qu’il soit nommé secrétaire général à la présidence puis Premier ministre. Et malgré qu’il soit réputé être un homme averti, mesuré et d’anticipation, il n’a pu engager ce dialogue auquel tous les citoyens aspiraient. Malgré les marches répétées des opposants, ce dialogue social n’a pas eu lieu. Le résultat est là : Le régime est aujourd’hui affaibli par des contestations.
A qui la faute ? Une chose est évidente aujourd’hui : il y a une urgence d’ouvrir un dialogue social afin d’endiguer rapidement le front social en ébullition. Il n’y a jamais eu ce dialogue social malgré qu’il soit réclamé par les Maliens depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir. Les Maliens restent toujours diviser. Hélas, le régime IBK est en train d’entretenir un bras de fer inutile avec des couches sociales qui sont très en colère. Aujourd’hui, les réactions du premier responsable du parti présidentiel Bocary Tréta prouvent à aisance que de part et d’autre, le mécontentement est partagé. L’expérience politique nous a pourtant montré que le consensus est la chose la mieux partagée au Mali.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain