Ce mercredi 14 novembre 2018, le commissaire de la commission à la réforme du secteur de la sécurité a présenté le projet de la stratégie nationale du secteur de la sécurité. Cette rencontre a regroupé les acteurs de la société civile et des experts évoluant dans domaine de la défense et la sécurité. C’était en présence d’Azaz Ag Lou Dagdag qui a présidé la rencontre.
Cette rencontre visait à mettre l’accent sur le processus de réforme du secteur de la sécurité au Mali. Ainsi, le gouvernement du Mali, à travers des structures chargées de la défense et de la sécurité, sont à pied d’œuvre pour mettre en place un mécanisme de réforme du secteur de la sécurité dans le pays. Raison pour laquelle, dans sa présentation, le commissaire en charge de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), Diallo, dira que c’est un processus par lequel les Etats formulent ou réorientent les cadres institutionnels des groupes engagés dans le secteur de la sécurité en vue de les rendre plus efficaces et de leur permettre d’être réceptifs au contrôle démocratique et attentif aux besoins de sécurité et justice de la population.
Dans le contexte justificatif, l’Inspecteur Ibrahim Diallo a aussi rappelé qu’il s’agit d’harmoniser et de conformer les services nationaux aux normes des organisations régionales et internationales. Pour lui, l’axe crucial est aussi de permettre le retour d’un véritable climat de convivialité qui s’inscrit logiquement dans l’axe préalable du cadre stratégique pour la relance économique et de développement durable dans la sous-région.
S’agissant du contexte géographique, le conférencier a laissé entendre qu’ils vont mettre l’accent sur le Golf de la Guinée, point d’entrée par la mer, avec ses réserves naturelles, objet de convoitise et la bande sahélo-saharienne, plus vaste zone désertique du monde. A cela s’ajoute l’identification des institutions de la sécurité que sont: la police, la garde nationale, la gendarmerie, les forces armées, la douane, les eaux et forêts, l’administration pénitentiaire et les entreprises de sécurité.
A ses dires, malgré les perspectives envisagées, plusieurs insuffisances dans le secteur de la défense et de la sécurité sont à signaler, à savoir: l’absence de document de politique nationale en matière de défense et de sécurité; les déficits en qualité de gestion des ressources humaines; l’inadaptation de l’organisation des forces armées; les difficultés dans la chaîne de commandement, l’insuffisance de vecteurs aériens; l’absence de coordination du renseignement intérieur, etc.
Adama TRAORE