Signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako entre le Gouvernement malien et les ex rebelles, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger peine à être appliqué. Les facteurs entravant à sa mise en œuvre sont de plusieurs ordres selon les acteurs. La Coalition de la Citoyenne de la Société civile pour la Paix, l’Unité et la réconciliation Nationale (CCSS-PURN) dirigée par l’ex Premier Ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, veut enlever le verrou afin de sa mise en route. La coalition a mis en place un document de synthèse de mise en œuvre de l’Accord dont la présentation a eu lieu le samedi 24 novembre dernier à la Maison des Ainés de Bamako.
Après trois années après de sa signature, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, peine à se mettre en route. Des blocages existent à sa mise en œuvre.
Fort de ce constat, la CCSC-PURN, en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) au Mali, a élaboré un document de synthèse de mise en œuvre. A travers ce document, la CCSC-PURN veut contribuer à la consolidation de la démocratie et à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Pour ce faire, il sied de connaitre les différentes parties impliquées dans la mise en œuvre. Une fois imprégnée de leur contenu, il faut faire la synthèse de l’ensemble pour ensuite tirer la conclusion. Le but recherché étant d’enlever le verrou de la mise en application. C’est à cet exercice que la CCSC-PURN invite les organisations de la société civile et partenaires au développement qui accompagnent le gouvernement du Mali dans la mise en route dudit accord.
Pour ce regroupement d’organisations de la société civile, un blocage est la base de son manque de mise en œuvre. Ce blocage se trouve dans l’éparpillement des efforts des différents acteurs. Chacun acteur y travaille en solo et fait son rapport qu’il tient secret. Or, cette façon de faire ne fait pas avancer le processus, mais au contraire le retard en d’où le blocage cité plus haut.
La CCSC-PURN pense qu’il y a verrou en la matière. C’est pourquoi, elle se donne le mandat d’étudier toutes les péripéties afin d’enlever ce verrou et ensuite aller à sa mise en route. Telle est la lecture que fait les membres de la coalition sous l’égide de l’ancien PM, Ahmed Mohamed Ag Hamani.
Pour débloquer la situation, la CCSC-PURN apporte sa contribution par la production de documents alternatifs citoyens aux rapports de la commission de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, vulgariser et diffuser le positionnement de la société civile sur les rapports de cette même commission.
Pour ce faire, la coalition en appelle à l’union de toutes les forces de la Nation pour sauver le Mali à travers cet accord de paix. C’est le passage obligé pour parvenir à une paix durable dans notre pays.
Notons que la CCSC-PURN a été créé par l’Assemblée Constitutive des associations membres le 22 mars 2017 à la Maison des Ainés de Bamako. Elle s’est fixée comme objectif de servir d’interface entre les Organisations de la société civile membres et autres acteurs de la vie nationale, participer au nom des organisations membres à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. Son Président est Ahmed Mohamed Ag Hamani, ancien Premier Ministre d’ATT.
Ambaba de Dissongo
Source : L’Observatoire