Très serein, confiant en lui-même, le Général Moussa Diawara, ancien directeur des Services de renseignements du Mali, a répondu le jeudi 29 juillet à une convocation du doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance de la commune IV du district de Bamako, Sidy Maiga.
A la grande surprise du Général, le magistrat instructeur lui a notifié son inculpation et son placement sous mandat de dépôt pour « complicité d’enlèvements, de séquestration ». La seule faveur qui lui a été accordée en sa qualité de Général est de le garder au Camp I de la gendarmerie de Bamako.
Le ciel venait de tomber sur la tête du Général, parce qu’il ne comprend toujours pas le bienfondé de cette décision, il ne s’y attendait pas pour la simple et bonne raison qu’il ne se reproche rien dans le dossier.
Selon un membre de sa famille, cette décision continue de perturber le Général parce qu’il persiste et signe que le journaliste Birama Touré n’a jamais séjourné dans les locaux de la sécurité d’Etat. La même source indique qu’il a juré la main sur le cœur que notre confrère ne pourrait en aucune manière être emprisonné dans sa structure à son insu.
Il invite les enquêteurs à visiter les enregistres et les caméras vidéo de la structure. L’autre étonnement du Général, selon notre source, est l’absence d’éléments sur lesquels repose son inculpation. Il semble que le juge lui a dit simplement qu’il a des éléments permettant de l’inculper pour la manifestation de la vérité.
Notre interlocuteur pense que ce sont des faux témoignages voire dénonciations qui auraient guidé le juge à prendre cette décision.
En tout cas des interrogations demeurent : Si Diawara est complice, où sont les auteurs principaux ? Qu’attend le juge pour entendre le Colonel N’Diaye, cité par les dénonciateurs comme étant celui qui a enlevé, séquestré et torturé notre confrère avant que mort s’en serait suivie ?
L’inculpation de Diawara dont le nom n’a jamais été cité dans cette affaire intrigue certains, tandis que d’autres soutiennent que cela fait partie du processus de la recherche de la vérité.
D’autres sources, proches de l’enquête, nous ont confié que le Colonel-major, O.C, travaillant au Consulat du Mali en France est aussi cité dans le dossier. Il pourrait être convoqué dans les jours à venir ou s’attendre à l’émission d’un mandat d’arrêt international.
Il nous est aussi revenu qu’un sous-officier de la gendarmerie, A.K , en service à la Sécurité d’Etat, au moment de la disparition de Birama Touré, sera également entendu, très bientôt.
En tout cas, tout le monde souhaite la manifestation de la vérité et de la justice. Seul le juge pourrait nous conduire à celles-ci en faisant fi des mensonges, des méchancetés et des dénonciations calomnieuses qui ont émaillés ce dossier.
A suivre
Wa-Salam !
Elhadj Chahana Takiou
22 Septembre