Si les autres hommes politiques qui lorgnent le Palais Présidentiel se battent avec tous les moyens à leur possession en vue de créer de l’emploi pour les jeunes, dans l’affaire de la bande verte de l’ACI 2000, le patron du Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée (CIRA IMMO), Seydou Mamadou Coulibaly qui n’est rien d’autre que le président du Mouvement Benkan, est à couteaux tirés avec des centaines de jeunes qu’il menace de mettre au chômage dans un contexte où l’écrasante majorité de la population malienne a de la peine à joindre les deux bouts.
Dans un passé récent, c’est le même Seydou Mamadou Coulibaly qui avait son nom dans un scandale de raccordement et de peinture des 3 360 logements sociaux à N’Tabacoro. Dans cette affaire, des sources bien introduites ont rapporté que l’Entreprise CIRA-IMMO n’a fait que peindre trente (30) logements à la veille d’une visite ministérielle, alors que le montant du contrat s’élevait à 1 549 521 894 FCFATTC.
Dans cette affaire de la bande verte de l’ACI 2000, ce ne sont pas les questions qui manquent : Comment le 03 janvier 2019, Seydou Mamadou Coulibaly a pu avoir un Titre Foncier (TF) de 45 à 42 ca à 111 757 860 FCFA à l’insu de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako ? Comment il a pu avoir un TF sur un domaine public qui ne peut être vendu, ni aliéné ? Seydou Mamadou Coulibaly est-il au-dessus de la Loi ? N’est-il pas temps de mettre fin aux mauvaises pratiques du passé ? Avec des pratiques de ce genre, le Mali Kura tant clamé sera-t-il une réalité ? Les argentiers continueront-ils à piétiner ceux qui ne cherchent qu’à subvenir aux besoins de leurs familles dans la dignité ?
Au regard de ce que coûte le m2 à l’ACI, nombreux sont ceux qui trouvent que le montant de 111 757 860 FCFA pour un espace de 45 a 42 ca dans cette zone donne des maux de tête.
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Selon les uns et les autres installés sur la bande verte de l’ACI 2000 par la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, cette zone qui s’étend du goudron principal de Djicoroni-Para au Palais des Sports Salamatou Maïga est un domaine public qui ne peut être vendu, ni aliéné. Ils précisent que ladite zone est bâtie sur des conduites d’eau qui alimentent la ville de Kati. Ceux-ci rapportent que si après l’aménagement du plan d’Hamdallaye ACI 2000, cette zone a été classée domaine public, à la grande surprise de tous, Seydou Mamadou Coulibaly s’est pointé avec un Titre Foncier (TF) en date de 2019. Ils estiment que cette situation n’est pas du tout compréhensible.
Selon des témoins, les uns et les autres ont signé des contrats de 5 ans renouvelables avec la Mairie de la Commune IV du District de Bamako concernant l’exploitation des espaces de la bande verte de l’ACI 2000.
À propos de cette affaire qui défraie la chronique dans notre pays, des témoins rapportent que suite à une bonne exécution des précédents contrats, la Mairie de la Commune IV du District de Bamako a accordé des contrats de vingt (20) ans à des occupants qui ont été enregistrés auprès des services des domaines accompagnés par les services techniques de l’Urbanisme.
Aux dires des occupants, à leur grande surprise un cabinet d’huissier est venu les remettre une sommation d’arrêt des travaux. Ils estiment qu’ils ont subi par la suite une descente musclée de la police les obligeant à cesser les activités sans aucune décision de justice assistée par leur huissier.
Ceux qui sont légalement installés sur ce domaine public qui ne peut être vendu, ni aliéné par la Mairie de la Commune IV du District de Bamako ne sont pas prêts à se lasser faire. Ils se disent déterminés à se battre dans la légalité. Ceux-ci sont déterminés à aller jusqu’au bout.
Moussa DIARRA
Source: L’Express de Bamako