International

Affaire de vidéo/ Le Général Yark confirme la « présence du Général Kadanga sur le terrain de l’opération » mais il n’a pas tiré sur l’enfant

Depuis samedi, jour où des manifestations publiques, à l’appel de la Coalition des 14 partis de l’opposition (C14), a été endeuillé par la mort tragique de deux personnes dont un mineur selon le communiqué officiel, une polémique s’est enflée dans l’opinion. Elle est partie de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo laissant voir une personne à bord d’un véhicule 4X4 sortir une arme munie d’une lunette à fusil. Cette personne aurait fait usage de ce fusil en direction des manifestants.

Selon l’information relayée abondamment sur les réseaux, c’est cette personne qui aurait tiré à bout portant sur Idrissou MOUFIDOU, le mineur de 17 ans tué à Togblékopé. Les mêmes sources indiquent que cet individu n’est  personne d’autre que le chef d’Etat-major général des Forces armes togolaises (FAT), le Général Félix KADANGA.

Intervenant ce soir dans le journal de 20h sur la télévision nationale, le ministre de la Sécurité, le Général Damehane YARK, a confirmé la présence du chef d’Etat major des FAT sur le lieu du crime. Selon, le ministre le Général, à chaque fois qu’il y a un dispositif de sécurité sur le terrain, le Général KADANGA sort pour vérifier l’efficacité de celui-ci. C’est ce qu’il est en train de faire ce samedi quand il a remarqué au moment de faire la marche arrière que « son escorte qui était derrière avait sorti l’arme sans faire usage », a expliqué le ministre. Et le chef d’Etat-major, à en croire le ministre YARK lui aurait intimé l’ordre de faire rentrer l’arme.

Cette version officielle du ministre a eu le mérite de clarifier un peu la situation sur ce qui s’est passé ce samedi quand on sait que certains avaient mis en doute l’authenticité de la vidéo.    Le ministre est d’accord avec la vidéo même s’il reconnait quelques manipulations qui n’ont entaché la crédibilité des faits.

Ensuite, d’autres personnes pour défendre le Général KADANGA ont avancé l’idée selon laquelle il est absent du territoire national puisque selon ces personnes le chef d’Etat major serait en mission auprès des casques bleus togolais déployés en République centrafricaine. Or le Togo n’a pas de troupe dans ce pays. Cet argument a été donc battu en brèche par  le Général YARK qui confirme que son collègue était belle et bien sur le territoire national et sur le théâtre de l’opération à Agoè.

L’autre enseignement à tirer de la sortie du ministre YARK est qu’on sait désormais qui donne autorisation aux militaires d’intervenir dans le maintien de l’ordre. Selon le Général YARK, c’est le chef d’Etat major raison pour laquelle il est lui-même sur le terrain pour vérifier le dispositif.

Mais la question qui se pose est de savoir : a-t-on besoin de faire sortir des militaires aux premières heures d’une manifestation pacifique ? Les forces conventionnelles de maintien de l’ordre ont-ils été débordés pour qu’on ait recours aux militaires ?

Par ailleurs, le ministre YARK a dans son intervention revenu sur sa première version livrée samedi. Ce soir il confirme que les deux personnes tuées samedi l’ont été par armes. Mais il nuance, ce sont des billes de calibres 12 utilisées souvent selon lui par r des chasseurs que par des militaires.

Po/01/12/18

 Francine DZIDULA

E-mail : scoopinfotg@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *