Malgré sa confiance en la justice malienne, dans l’affaire de page Facebook « Mali Jolies Den », Ismaël Cissé, Général d’Artillerie à la retraite, non moins ancien Ambassadeur du Mali en Guinée Equatoriale et ex DGA de la SE, demande la liberté provisoire à ses filles, à savoir Faty dite Dèdè Poulo et Aminata Cissé, en prison à Bollé.
Général Ismaël Cissé, ancien Directeur Général Adjoint de la Sécurité d’Etat, et son gendre Moussa Kondo, jusque-là Conseiller Spécial du Président de la Transition, ont brisé le silence ce mercredi 6 juillet 2022, dans le dossier dit « Mali Jolies Den ». Devant une vingtaine d’hommes de média, ils sont revenus de fond en comble sur le dossier dans lequel les accusées croupissent à la prison pour femme de Bollé (Bamako).
Lire ce lien pour plus de détail : https://icimali.com/affaire-mali-jolies-den-et-le-site-djiarabi-com-pourquoi-le-parquet-de-la-commune-iv-a-ete-dessaisi-du-dossier-30850-2/
Efforts infructueux
Dans les détails, il dira : « Quand j’ai rencontré le procureur Touré, il a dit que c’est une affaire de page Facebook et qu’il est demandé aux filles de collaborer c’est-à-dénoncer le cerveau de la page. Parce que la page est en train depuis un certain temps d’injurier, d’insulter les autorités maliennes, certaines institutions. Je lui ai dit que les pages Facebook, c’est compliqué. Elles ont dit qu’elles sont sur cette page comme beaucoup de femmes, mais de là à commettre le réseau, le dénoncer, ça va être difficile, difficile de connaitre le cerveau de cette page, Mali jolie dew. Je dis, même si elles connaissaient des gens, ce n’est pas facile de dénoncer, que c’est X ou Y, les enfants ne le feront pas… Elles ne vont jamais dénoncer quand-même. Mais, je lui ai demandé s’il y autres griefs ? Il me dit de leur dire de collaborer. Un vingtaine d’artistes ont été interpellés, certains ont été écoutés par le procureur qui leur dit de rester disponible en cas de besoin d’enquêtes. Il les a libérées ».
Une justice sélective ?
Citant le Président de la Transition, Général Cissé dira que la justice malienne est à la croisée de chemin. En effet, ajoute l’ancien gouverneur du District de Bamako, une décision du Tribunal a accordé la liberté provisoire à ses filles. Mais, contre toute attente, le Procureur général par intérim de la Cour d’Appel a fait appel, entrainant le maintien des accusées en détention. « Je ne vais pas cracher sur la justice », a déclaré Général Cissé. Certes. Mais, il avoue être « consterné, déçu » par la décision du Procureur général, qui le « chiffonne ».
Selon Kondo Moussa, Conseiller Spécial démissionnaire du Président de la Transition, après ses échanges avec le Procureur Touré, il est reproché à son épouse Aminata Cissé de faire partie des collaborateurs de la page Facebook incriminée. « Mon épouse écrit des articles politiques, sa sœur, des articles religieux, avec la tête pensante en France », rapporte-t-il.
« Nous voulons que les enquêtes aboutissent », a fait croire Moussa Kondo qui dit rester « convaincu que la justice fasse son travail ».
Aussi bien pour le père des sœurs Cissé que pour Moussa Kondo, la justice devrait accorder la liberté provisoire aux filles, tout en poursuivant les enquêtes.
Rappelons que l’avocat commis par la famille Cissé dans le dossier est Me Cheick Oumar Konaré.
C. Roc DACK/ Icimali.com
