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Age limite de candidature à la présidentielle : Retour de la manivelle contre des ténors de ‘’Antè A Bana’’

Si la prochaine révision constitutionnelle venait adopter l’âge limite maximal de candidature à la présidentielle à 70 ans comme annoncé, Soumaila Cissé, Zoumana Sacko et même Modibo Sidibé, tous acteurs du mouvement ‘’Antè A Bana’’ ne seront pas candidats.

«Le mal retourne à celui qui le fait », dit un proverbe français. Est-ce le cas avec les hommes politiques animateurs de la plateforme ‘’Antè A Bana’’ en 2017.

En effet, initiée par l’ancien président IBK en 2017 en vue d’adapter la loi fondamentale aux réalités du moment et corriger les insuffisances, la révision de la constitution a été rejetée par la plateforme « Antè A Bana », dirigée et financée en son temps par les ténors de l’opposition politique malienne. Des observateurs indépendants reconnaissant la pertinence de la révision constitutionnelle avaient estimé que la fronde visait simplement à mettre en échec le projet d’IBK.

Trois ans après, cette même révision de la constitution est réclamée par l’ensemble du peuple, avec en toile de fond la limite d’âge du candidat à l’élection du président de la République.

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Envisagée à 70 ans maximum,  la limite d’âge pour conquérir le fauteuil présidentiel de Koulouba éloigne de la course déjà un potentiel favori, Soumaïla Cissé, arrivé deuxième à trois reprises à la présidentielle, d’abord contre ATT, une fois, puis contre IBK deux fois.

Le mal qui risque de barrer la route

Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, Soumaïla Cissé, homme politique malien et président de l’URD, aura 73 ans en 2022. De même, Zoumana Sacko président de la CNAS Faso Hèrè, né à Nyamina dans la région de Koulikoro en 1950 aura 72 ans en 2022. Le dernier de cette liste est Modibo Sidibé président de FARE AN KA WILY, né à Bamako le 7 novembre 1952 aura aussi 70 ans en 2022. Ces trois potentiels candidats mis en exergue ici pouvaient gaillardement prétendre succéder à Bah N’Daw après 18 mois de transition. Mais, le mal qui risque de leur barrer la route pour toujours, est la limite d’âge à 70 ans,  si le projet venait à être adopté.

L’autre prétendant qui a défendu la révision de la constitution auprès de l’ex président Keita jusqu’au sursis n’est autre que le président de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), Soumeylou Boubèye Maïga.  

A 68 ans en 2022, le Tigre va se présenter à la présidentielle sans problème. S’il est élu président de la République après que les autres aient été exclus par la limite d’âge, il faut le dire, les acteurs politiques du mouvement Antè A Bana ont joué un rôle sans le savoir. N’est-ce pas là le retour de la manivelle ?

Mis en place le samedi 5 décembre dernier, le conseil national de la transition connait sa mission : procéder rapidement aux réformes institutionnelles et constitutionnelles. Là, l’avenir politique des prétendants au fauteuil de Koulouba sera aussi clarifié.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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